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En analysant des séquences précises d'ADN extrait d'échantillons de salive de divers peuples de chasseurs-cueilleurs africains, tels les Hadza et les Sandawe de Tanzanie ou les Bushmen d'Afrique du Sud, et en les comparant avec celles issues d'autres ethnies, comme les Massaï du Kenya et de Tanzanie ou les Yoruba d'Afrique de l'ouest, Brenna Henn et ses collègues généticiens de l'Université de Stanford (Californie), ont décelé une plus grande diversité génétique chez les peuples du sud de l'Afrique, preuve, selon eux, de leur plus grande ancienneté. Le berceau de l'humanité serait donc là-bas, et non dans l'est de ce continent, comme le pensent pourtant une majorité de scientifiques.
Des ethnies trop mobiles, trop brassées génétiquement pour conclure aussi vite, selon d'autres experts. "Les populations africaines ont eu des histoires démographiques complexes et il n'y a aucune raison, a priori, de croire qu'elles ont évolué in situ dans les régions où elles vivent aujourd'hui. Certaines pourraient avoir migré depuis d'autres régions", conteste Sarah Tishkoff, généticienne à l'Université de Pennsylvanie, à Philadelphie. "Je serais prudent sur la localisation des origines. Je ne pense pas qu'il y ait eu un seul 'jardin d'Eden', où tout est arrivé", renchérit Chris Stringer, anthropologue au Muséum d'histoire naturelle de Londres.