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Depuis la présentation de ce projet par le chef de gouvernement le 19 janvier dernier, le Bureau politique de l’USFP ainsi que le Groupe socialiste au Parlement n’ont pas fini d’exprimer leur déception et surtout d’attirer l’attention sur les conséquences fâcheuses d’une telle loi de Finances trop générale et qui manque totalement de visibilité. Aucune nouveauté, aucune nouvelle orientation, rien de nouveau ne pointe à l’horizon. On est dans la continuité du gouvernement sortant.
Au sein des commissions, les nombreuses interventions du Groupe socialiste ont démontré que le projet de loi de Finances est une reprise de la loi précédente, de sorte qu’il est loin de répondre aux attentes des citoyens et encore moins de faire face à la conjoncture économique nationale et internationale. C’est dire que le gouvernement Benkirane fait dans le plagiat et bien sûr dans le populisme dont la source commence à se tarir devant une réalité qui réclame un programme plus adapté à la situation actuelle du pays.
Contacté par «Libé», Ahmed Zaidi, président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, n’a pas caché son pessimisme au sujet du projet de loi de Finances. «Malgré le retard qu’il a pris dans l’élaboration de son projet et ses nombreuses hésitations et ajournements, le gouvernement s’est vite rendu compte, lors des débats au sein de la commission des finances à la Chambre des représentants, qu’il n’avait pas su sérier, de manière efficiente, ses priorités et qu’il n’avait pas pris compte des répercussions éventuelles de la sécheresse et du coût des hydrocarbures sur l’économie nationale», nous a-t-il précisé. Il est donc clair, a ajouté Ahmed Zaidi, que l’actuel projet de loi de Finances est «obsolète et dépassé par les événements». De plus, «il ne manquera pas d’impacter négativement la vie des établissements publics et les trésoreries des opérateurs du secteur privé». Aussi, a indiqué notre interlocuteur, «le gouvernement ne pourra pas honorer ses engagements de dépenses ni les délais prescrits par la réglementation et les procédures des marchés publics. Ceci d’autant plus qu’«en temps normal, c'est-à-dire en cas de promulgation de la loi de Finances avant le 1er janvier de l’année, l’exécution des dispositions de celle-ci accuse généralement du retard».
Que dire donc d’une loi de Finances qui est toujours en débat au Parlement sinon qu’elle handicapera la bonne marche de l’économie nationale ou du moins qu’elle en bridera l’élan, si élan il peut y avoir, dans une conjoncture où tous les clignotants sont au rouge ? Pis, au lieu de permettre un débat économique transparent, la majorité conduite par le PJD use d’un discours populiste qui s’essouffle à vue d’œil, a conclu Ahmed Zaidi.
Pour sa part, Zoubida Bouyad, présidente du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers, a affirmé à Libé par bigophone interposé, que le projet de loi de Finances n’a pas encore été présenté aux conseillers mais sur la base d’une première lecture, il s’agit d’une loi qui va dans le sens de la continuité du gouvernement sortant. «Cette loi ne répond pas à nos attentes. On s’attendait à une réduction des exonérations fiscales, on espérait des propositions au sujet des caisses de retraite et des réponses claires concernant la Caisse de compensation. Il n’en fut rien», a-t-elle conclu.