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La troisième Chambre criminelle près la Cour d'appel de Meknès a pris cette décision en raison de l'absence de la défense des accusés.
Les mis en cause doivent répondre des chefs d'accusation de constitution de bande de malfaiteurs, homicide volontaire avec préméditation, mutilation de corps, dissimulation des traces du crime et d'objets provenant de délit, vol qualifié, proxénétisme, adultère et complicité.
Dès qu'ils ont été avisés de la disparition, le 16 février 2006, du couple Ibrahim Hassitou et Maria Bennani, les services de sécurité de la ville, sur ordre du parquet près la Cour d'appel de Meknès, se sont mobilisés et ont œuvré en coordination avec leurs collègues de Rabat, pour démêler l'écheveau de ce double crime, ce qui a abouti à l'arrestation à Rabat de l'un des accusés dont l'interrogatoire a permis d’identifier les autres complices.
Après s'être assurés de l'identité des auteurs de ce meutre, les éléments de la police ont appréhendé les trois frères Bouâami, bouchers de leur état au quartier Nejjarine (ancienne médina de Meknès), qui sont passés aux aveux lors de l'interrogatoire préliminaire en dévoilant les détails du crime, la manière dont il a été commis et le lieu où ils se sont débarrassés des restes des corps des deux victimes.
Dans le cadre de cette affaire, les éléments de la police ont également arrêté des femmes pour achat de bijoux appartenant à l'épouse assassinée, et saisi les instruments ayant servi pour le forfait ainsi que les objets volés appartenant aux deux victimes.
La reconstitution du crime qui a eu lieu en juin 2006 sous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d'appel de Meknès, a montré que les agresseurs se sont introduits par effraction dans le domicile des victimes qu'ils ont égorgées et dont ils ont mutilé les corps avant de les transporter jusqu'à oued Cherrat, près de Témara (préfecture de Skhirat-Témara).
Conséquence d'un conflit qui s'était déclenché entre l'avocat Hassitou et les frères Bouâami, propriétaires d'un restaurant populaire situé dans l'ancienne médina, ce meurte a suscité la réaction du Barreau de Meknès qui a publié le 18 juin 2006 un communiqué dans lequel il dénonce "cet acte criminel odieux" et appelle l'Association des Barreaux du Maroc à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer les meilleures conditions de travail des avocats et préserver leur dignité et sécurité.