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"Ce que ce procès ne doit pas être également, c'est celui de la morale", a-t-elle poursuivi devant la chambre pénale d'appel et de révision du canton de Genève. La date du jugement n'a pas encore été annoncée. Le procureur a requis trois ans de prison, dont la moitié ferme. L'islamologue suisse, 61 ans, figure charismatique et contestée de l'islam européen, nie tout acte sexuel. Il dit s'être laissé embrasser avant de mettre fin à l'échange et accuse la plaignante de se venger pour avoir été "éconduite".
"La souffrance n'est nullement contestée dans cette affaire. Ce qui est contesté, c'est la cause de la souffrance", a déclaré Me Hayat. Convertie à l'islam, la plaignante, âgée de 58 ans, qui a choisi le pseudonyme de "Brigitte" pour se protéger des menaces, affirme que Tariq Ramadan l'a soumise à des actes sexuels brutaux accompagnés de coups et d'insultes dans la chambre de l'hôtel genevois où il séjournait, la nuit du 28 octobre 2008. Le Tribunal correctionnel de Genève l'a acquitté en mai 2023, faisant valoir l'absence de preuves, des témoignages contradictoires et les "messages d'amour" envoyés par la plaignante après la nuit. Elle a porté plainte dix ans après les faits, en avril 2018, encouragée par les plaintes déposées en France par d'autres femmes à l'encontre de l'islamologue en 2017.
En France, la cour d'appel de Paris se prononcera le 27 juin sur l'appel de M. Ramadan contre son renvoi devant la cour criminelle départementale pour le viol de quatre femmes entre 2009 et 2016, le parquet général ayant requis l'abandon des poursuites pour trois d'entre elles et écarté toute notion d'emprise. Il avait d'abord contesté tout acte sexuel avant de reconnaître des relations sexuelles extraconjugales "de domination", rudes mais "consenties".
Les avocats de la plaignante ont fait référence pendant le procès à la procédure française, qui montre, selon eux, que M. Ramadan "est capable de mentir". Ce à quoi Me Hayat a rétorqué: que ce procès "ne doit pas être celui de la France". Elle a également affirmé que le délai de 10 ans avant la plainte était "le temps de macération" durant lequel des femmes ayant "fait l'expérience de la désillusion" auprès de M. Ramadan "se liguent" et ont fait de lui "leur cible".