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“Des dizaines d'antennes paraboliques sur le toit de chaque maison gâchent l'apparence des bâtiments”, s'est plaint le président Gourbangouly Berdymoukhamedov lors d'une réunion du gouvernement retransmise à la télévision.
Il a ainsi appelé à “limiter le nombre d'antennes paraboliques à deux ou trois par bâtiment”.
Ces antennes sont visibles sur de nombreux bâtiments et maisons individuelles dans un pays où les médias sont strictement contrôlés par l'Etat et où l'accès à internet est hors de prix.
La plupart des Turkmènes regarde des programmes des chaînes de télévision russes, turques et arabes, afin d'échapper à l'incessante propagande des autorités au pouvoir sur les cinq chaînes contrôlées par l'Etat.
Le Turkménistan est la seule ancienne république soviétique sans journaux, magazines, télévisions ou agences de presse privés.
M. Berdymoukhamedov a déclaré la guerre aux antennes paraboliques dès 2008, année où il a chargé le gouvernement de faire retirer ces installations universelles et de les remplacer par la télévision par câble dans la capitale Achkhabad.
Cependant, un nombre limité de bâtiments a depuis été doté de la télévision par câble le long des principales avenues d'Achkhabad, où les habitants ont accès à environ 500 chaînes.
Le président Berdymoukhamedov dirige le Turkménistan depuis la mort de son prédécesseur Saparmourat Niazov en décembre 2006. Celui-ci avait institué un fantasque culte de sa personnalité, rebaptisant notamment les jours de la semaine et les mois de l'année en son honneur.
M. Berdymoukhamedov est revenu sur certaines des décisions les plus étranges du défunt président, mais il n'a jamais réellement libéralisé le régime.