Le président du Groupe d'amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale loue le travail de la diplomatie marocaine


Libé
Mercredi 16 Décembre 2020

La décision américaine de reconnaître la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara est le fruit du «travail de la diplomatie marocaine qui a toujours privilégié la négociation plutôt qu’une rhétorique va-t’en guerre», a affirmé le député Mustapha Laabid, président du Groupe d’amitié interparlementaire France-Maroc à l’Assemblée nationale française. «En tant que député, en tant que Président du groupe d’amitié interparlementaire France-Maroc à l’Assemblée nationale, je tiens à saluer le travail de la diplomatie marocaine qui a toujours privilégié la négociation plutôt que la rhétorique va-t-en-guerre», a indiqué Mustapha Laabid dans un entretien accordé à la MAP. Le député français a tenu à préciser que «sa voix n’est pas dissonante de celle du Quai d’Orsay qui réaffirme constamment sa position concernant le dossier du Sahara et la recherche d’une solution juste, durable et mutuellement agréée sous l’égide des Nations unies", et que «la position de la France a toujours considéré que le plan d’autonomie marocain constitue une base sérieuse et crédible». Cette même position est partagée par le groupe d’amitié France-Maroc à l’Assemblée nationale, qui a réaffirmé tout récemment sa conviction que le plan d’autonomie marocain est «la seule option réaliste» pour clore définitivement ce conflit entretenu depuis plusieurs décennies, a-t-il ajouté. Comme la France, les Etats-Unis souhaitent une solution sérieuse, pacifique, réaliste et crédible à ce conflit gelé qui existe depuis très longtemps. «Je salue donc fortement cette annonce. C’est une très bonne nouvelle et je crois qu’elle sera suivie d’actes concrets par l’ouverture très prochainement d’un consulat américain à Dakhla». «Des paroles et des actes», s’est-il félicité, reconnaissant que "les Américains vont plus loin que les Français" sur ce dossier. « C’est vrai que les EtatsUnis vont plus loin. Ils reconnaissent la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara et reconnaissent officiellement la marocanité du Sahara. Ils vont plus loin que la France c’est vrai», a-t-il admis, formant l’espoir que Paris emboîte le pas à Washington. D’ailleurs, concernant ce point, Mustapha Laabid affirme en avoir «échangé avec des collègues parlementaires au sein du groupe d’amitié». «On va avoir des échanges avec le Quai d’Orsay pour en discuter. Maintenant qu’ils aillent plus loin, cela dépendra d’autres enjeux. Mais nous allons pousser pour que la France puisse emboîter le pas aux Etats-Unis», a affirmé le président du groupe d’amitié interparlementaire FranceMaroc, rappelant que dans sa réaction à la décision américaine, la diplomatie française a réitéré son souhait d’une solution durable et pacifique et qu’elle considère que la proposition d’autonomie proposée par le Maroc constitue une base sérieuse et crédible. Selon le député français, il est important aussi que de grandes puissances comme la Russie et la Chine, qui considèrent le Maroc comme un partenaire puissent aussi faire des déclarations allant dans ce sens et pousser vers la résolution de ce conflit. D’après Mustapha Laabid, cette reconnaissance américaine et les succès engrangés par le Maroc vont peser sur «une reconfiguration géostratégique dans la région ». « Le Maroc fait un travail sensiblement important en direction de ses partenaires africains. Donc aujourd’hui, il y a beaucoup de pays qui reconnaissent la marocanité du Sahara. La géopolitique autour du Sahara commence à bouger», a-t-il abondé. Avec cette reconnaissance, «le Maroc a marqué une avancée dans le dossier du Sahara», a affirmé le député français, estimant que l’Algérie devrait revoir sa position en vue de permettre une pleine intégration du Maghreb, une intégration dont les retombées économiques ne pourraient qu’être bénéfiques pour les populations. «Mais il n’est pas sûr qu’Alger accepterait cette décision dès demain», a-t-il tenu toutefois à nuancer, appelant de ses vœux pour que «le peuple algérien puisse, aujourd’hui, prendre la parole et dire que ce conflit gelé qui dure depuis trop longtemps n’a plus raison d’exister». Enfin, pour le président du Groupe d’amitié interparlementaire France-Maroc à l’Assemblée nationale française, qui s'était rendu, en compagnie d’une dizaine de députés, deux à trois reprises à Dakhla pour rencontrer les Français, notamment les entrepreneurs, installés dans les provinces du Sud, les Sahraouis ainsi que tous les institutionnels présents sur place, ces derniers développements sont «une très bonne nouvelle» pour la population locale, qui va «lui assurer un bol d’air et une vision sur un avenir florissant dans les futurs échanges qui vont arriver».


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