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Devoir de mémoire et de dignité
Alors que la France traverse une crise économique et sociale sans précédent, avec un chômage de masse, des inégalités qui perdurent, et une gronde sociale préoccupante portée par une jeunesse de France notamment par le mouvement de la nuit Debout, il est surprenant dans le même temps que notre pays, augmente sa présence militaire avec les forces françaises en Côte d’Ivoire, dite (FFCI) qui passeront de 500 à 900 hommes. La crise semble s’accentuer pour certains mais pas pour d'autres lorsqu'il s'agit d'intérêt géostratégique. Cette accentuation servira de renfort au Sahel en assurant un soutien logistique de l’opération Barkane de même que celle de Sangaris en Centrafrique grâce aux moyens, et à la position stratégique du port d'Abidjan, qui est le plus important port d'Afrique de l'Ouest et le huitième de toute l'Afrique après celui de Durban en Afrique du Sud, de port Saïd en Egypte et du port de Tanger Med au Maroc. L’aéroport international d’Abidjan servira aussi de soutien aérien, comme réservoir des troupes françaises dans le monde. La base d’Abidjan avec celle de Djibouti et des Emirats arabes unis, s'inscrivent dans une vision stratégique globale, autour de trois axes, trois points d'entrée dans différentes régions en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.
Au même moment les Etats-Unis consolident leur présence militaire en Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal avec la création d'une nouvelle base portant sur un accord de défense entre Dakar et Washington. Cette présence militaire américaine sera permanente sur le sol sénégalais. En effet, au lendemain de l'indépendance du Sénégal en 1960, l’axe Dakar-Washington est apparu au moment de la guerre froide, sous l'impulsion du président feu Léopolod Sengor. Un rapprochement qui s'est accentué avec l'implantation du Corps de la paix américain et d'une coopération sénégalo- américaine qui revitalise les relations entre les deux pays.
C'est un partenariat stratégiquement renforcé à travers cet accord de coopération militaire. Un large éventail qui vient se greffer aux récents accords datant de 2001.
La nouveauté de cet accord est la sécurité dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Il s'agit de répondre de façon conjointe, pour les deux armées, de planifier davantage les interventions extérieures, à travers la formation, les entrainements militaires, rapidement et efficacement en cas de crise majeure dans la région. D'autre part, cet accord abroge l'ancien celui de 2001 entre les deux pays. Il vise me semble-t-il à renforcer le statut du personnel militaire d'Etat américain. A cet égard, la clause de défense mentionne également «les conditions d'accès et d'utilisation des installations concernées, lorsque les militaires américains sont invités au Sénégal». C'est aussi un tournant dans les relations des deux pays, car cet accord est le premier à être signé avec un pays au Sud du Sahara, zone d'opération stratégique pour les Etats-Unis.
Pour autant les troupes américaines vont-elles avoir accès à des zones aéroportuaires, et à des bases militaires au Sénégal ? Car le Sénégal demeure encore un endroit stratégique pour les intérêts français. Paris semble voir cela d'un mauvais oeil.
Par Hamid Chriet
Géopolitologue-éditorialiste
Au même moment les Etats-Unis consolident leur présence militaire en Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal avec la création d'une nouvelle base portant sur un accord de défense entre Dakar et Washington. Cette présence militaire américaine sera permanente sur le sol sénégalais. En effet, au lendemain de l'indépendance du Sénégal en 1960, l’axe Dakar-Washington est apparu au moment de la guerre froide, sous l'impulsion du président feu Léopolod Sengor. Un rapprochement qui s'est accentué avec l'implantation du Corps de la paix américain et d'une coopération sénégalo- américaine qui revitalise les relations entre les deux pays.
C'est un partenariat stratégiquement renforcé à travers cet accord de coopération militaire. Un large éventail qui vient se greffer aux récents accords datant de 2001.
La nouveauté de cet accord est la sécurité dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Il s'agit de répondre de façon conjointe, pour les deux armées, de planifier davantage les interventions extérieures, à travers la formation, les entrainements militaires, rapidement et efficacement en cas de crise majeure dans la région. D'autre part, cet accord abroge l'ancien celui de 2001 entre les deux pays. Il vise me semble-t-il à renforcer le statut du personnel militaire d'Etat américain. A cet égard, la clause de défense mentionne également «les conditions d'accès et d'utilisation des installations concernées, lorsque les militaires américains sont invités au Sénégal». C'est aussi un tournant dans les relations des deux pays, car cet accord est le premier à être signé avec un pays au Sud du Sahara, zone d'opération stratégique pour les Etats-Unis.
Pour autant les troupes américaines vont-elles avoir accès à des zones aéroportuaires, et à des bases militaires au Sénégal ? Car le Sénégal demeure encore un endroit stratégique pour les intérêts français. Paris semble voir cela d'un mauvais oeil.
Par Hamid Chriet
Géopolitologue-éditorialiste