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Pour le nouveau maire d'Athènes, Costas Bakoyannis, descendant d'une grande famille politique grecque, qui devait prêter serment dimanche soir, le défi à relever est clair : redonner du souffle à la capitale grecque où les traces de la crise sont toujours visibles.
"Aujourd'hui Athènes ne change pas seulement de maire. Elle entre dans une nouvelle ère avec une façon différente d'opérer, une nouvelle philosophie, un nouveau regard", a déclaré cet homme grand et élancé, âgé de 41 ans, après sa victoire aux élections locales du 2 juin.
"La ville est la vôtre (...) seulement ensemble, nous pourrons la relever", a-t-il ajouté devant ses supporters de la Nouvelle Démocratie (ND), le parti de droite. Il occupera le même poste que sa mère, Dora Bakoyannis, première maire femme de la capitale il y a seize ans à l'époque des Jeux olympiques d'Athènes 2004. Sa mère fut aussi ministre de la Culture (1992-1993) et des Affaires étrangères (2006-2009) dans des gouvernements de droite.
Costas Bakoyannis, qui a choisi de prêter serment dans le quartier défavorisé d'Akadimia Platonos où était située dans l'Antiquité l'Académie de Platon, est originaire d'une des familles politiques les plus dominantes des dernières décennies. Presque un mois après son élection, le 7 juillet, c'est son oncle Kyriakos Mitsotakis, le frère de Dora et président de la ND, qui a été élu Premier ministre du pays, succédant au gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras.
Ayant dix ans de différence d'âge, l'oncle et le neveu ont inauguré un changement politique en décrochant simultanément deux des plus hautes fonctions politiques, tenues jusque-là par la gauche.
Le patriarche de la famille, Constantin Mitsotakis, a marqué l'histoire politique grecque depuis les années 60. Il a été élu président de la ND dans les années 80 et investi Premier ministre (1990-1993). Il est décédé en 2017 à l'âge de 98 ans.
Comme son oncle, Costas Bakoyannis veut faire de la sécurité son objectif principal, accusant le précédent gouvernement de "tolérance" face au vandalisme de certains groupes anarchistes.
Après le jet de peinture contre son kiosque électoral en mai, Costas Bakoyannis s'était lâché: "S'ils croient en Dieu, il faut qu'ils souhaitent que je ne devienne pas maire".
Le nouveau maire va officiellement assumer ses fonctions le 1er septembre dans une ville où les traces après une décennie de crise sont patentes: bâtiments abandonnés ou délabrés, magasins fermés, trottoirs cassés, des poches de drogue et de prostitution.
Costas Bakoyannis s'est engagé à se concentrer sur les problèmes "évidents": "Sécurité, propreté, éclairage".
Parmi ses promesses, une enveloppe de 54,4 millions d'euros pour la construction d'une promenade reliant les principaux monuments de la capitale.
Il met aussi l'accent sur les voies cyclables, presque inexistantes actuellement, et les jardins d'enfant, peu nombreux et mal entretenus.
C'est à l'âge de 11 ans, en 1989, que son père, Pavlos Bakoyannis, alors député de droite, a été tué à Athènes par le groupe d'extrême gauche "17 Novembre", démantelé onze ans plus tard.
Quand l'assassin de son père, Dimitris Koufontinas, emprisonné depuis 2002 et condamné à la prison à vie, avait bénéficié par la justice de permissions de sortie sous le précédent gouvernement, Costas Bakoyannis avait avoué que cela l'avait "rendu fou".
Il se décrit lui-même comme un vrai mordu de travail: diplômé de l'Université Brown et Harvard en sciences politiques, il avait servi de conseiller à sa mère quand elle était cheffe de la diplomatie.
En 2010, à l'âge de 33 ans, il est élu maire de Karpenissi, ville d'origine de son père, dans le centre de la Grèce.
Quatre ans plus tard, il devient gouverneur de la région et sera crédité d'avoir fait augmenter le tourisme dans cette partie du pays.
Marié deux fois, il a quatre enfants de trois femmes différentes.
Sa deuxième femme est Sia Kossioni, présentatrice de nouvelles à la télévision privée Skaï, première chaîne du pays.
Les interviews de Costas Bakoyannis à Skaï ont généré peu de commentaires dans un pays où les médias et la politique vont main dans la main.
"Aujourd'hui Athènes ne change pas seulement de maire. Elle entre dans une nouvelle ère avec une façon différente d'opérer, une nouvelle philosophie, un nouveau regard", a déclaré cet homme grand et élancé, âgé de 41 ans, après sa victoire aux élections locales du 2 juin.
"La ville est la vôtre (...) seulement ensemble, nous pourrons la relever", a-t-il ajouté devant ses supporters de la Nouvelle Démocratie (ND), le parti de droite. Il occupera le même poste que sa mère, Dora Bakoyannis, première maire femme de la capitale il y a seize ans à l'époque des Jeux olympiques d'Athènes 2004. Sa mère fut aussi ministre de la Culture (1992-1993) et des Affaires étrangères (2006-2009) dans des gouvernements de droite.
Costas Bakoyannis, qui a choisi de prêter serment dans le quartier défavorisé d'Akadimia Platonos où était située dans l'Antiquité l'Académie de Platon, est originaire d'une des familles politiques les plus dominantes des dernières décennies. Presque un mois après son élection, le 7 juillet, c'est son oncle Kyriakos Mitsotakis, le frère de Dora et président de la ND, qui a été élu Premier ministre du pays, succédant au gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras.
Ayant dix ans de différence d'âge, l'oncle et le neveu ont inauguré un changement politique en décrochant simultanément deux des plus hautes fonctions politiques, tenues jusque-là par la gauche.
Le patriarche de la famille, Constantin Mitsotakis, a marqué l'histoire politique grecque depuis les années 60. Il a été élu président de la ND dans les années 80 et investi Premier ministre (1990-1993). Il est décédé en 2017 à l'âge de 98 ans.
Comme son oncle, Costas Bakoyannis veut faire de la sécurité son objectif principal, accusant le précédent gouvernement de "tolérance" face au vandalisme de certains groupes anarchistes.
Après le jet de peinture contre son kiosque électoral en mai, Costas Bakoyannis s'était lâché: "S'ils croient en Dieu, il faut qu'ils souhaitent que je ne devienne pas maire".
Le nouveau maire va officiellement assumer ses fonctions le 1er septembre dans une ville où les traces après une décennie de crise sont patentes: bâtiments abandonnés ou délabrés, magasins fermés, trottoirs cassés, des poches de drogue et de prostitution.
Costas Bakoyannis s'est engagé à se concentrer sur les problèmes "évidents": "Sécurité, propreté, éclairage".
Parmi ses promesses, une enveloppe de 54,4 millions d'euros pour la construction d'une promenade reliant les principaux monuments de la capitale.
Il met aussi l'accent sur les voies cyclables, presque inexistantes actuellement, et les jardins d'enfant, peu nombreux et mal entretenus.
C'est à l'âge de 11 ans, en 1989, que son père, Pavlos Bakoyannis, alors député de droite, a été tué à Athènes par le groupe d'extrême gauche "17 Novembre", démantelé onze ans plus tard.
Quand l'assassin de son père, Dimitris Koufontinas, emprisonné depuis 2002 et condamné à la prison à vie, avait bénéficié par la justice de permissions de sortie sous le précédent gouvernement, Costas Bakoyannis avait avoué que cela l'avait "rendu fou".
Il se décrit lui-même comme un vrai mordu de travail: diplômé de l'Université Brown et Harvard en sciences politiques, il avait servi de conseiller à sa mère quand elle était cheffe de la diplomatie.
En 2010, à l'âge de 33 ans, il est élu maire de Karpenissi, ville d'origine de son père, dans le centre de la Grèce.
Quatre ans plus tard, il devient gouverneur de la région et sera crédité d'avoir fait augmenter le tourisme dans cette partie du pays.
Marié deux fois, il a quatre enfants de trois femmes différentes.
Sa deuxième femme est Sia Kossioni, présentatrice de nouvelles à la télévision privée Skaï, première chaîne du pays.
Les interviews de Costas Bakoyannis à Skaï ont généré peu de commentaires dans un pays où les médias et la politique vont main dans la main.