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Suite au scandale d'octroi de parcelles communales de Hay Salam de la commune urbaine d'Agadir, et pour mettre fin aux rumeurs, Tariq Kabbage, accompagné de membres du parti au bureau de la commune, a donné une conférence de presse jeudi 5 février. La trentaine de journalistes présents ont eu droit aux détails sulfureux du scandale dans lequel trempe le membre communal du PNI Lahçen Bijdigane. Une parcelle de 1700 m2, située au quartier Salam, destinée d'un commun accord entre les habitants et le président du CU à devenir un espace vert pour agrémenter la zone et permettre aux habitants de profiter d'un cadre environnemental agréable, à la place de ce qui devait être, selon le plan d'aménagement initial un souk, a été détournée et transformée en une affaire lucrative illégale. Le responsable de l'urbanisme, en l'occurrence Lahçen Bijdigane, 1er vice-résident de la CU d'Agadir morcelle cette superficie en 6 lots qu'il cède gracieusement à des privilégiés de la commune à raison de 280dhs/m2. Ces mêmes lots sont ensuite mis en vente entre 80 et 100 millions de centimes, soit 7000 dhs/m2. Les habitants du quartier Salam, ayant senti l'arnaque en voyant se succéder sur la parcelle des Smasria (spéculateurs), ont fait éclater l'affaire au grand jour. Un sit-in de protestation contre la mainmise du lobby de l'urbanisme de la commune sur les droits sociaux a été tenu devant le siège de la CU d'Agadir le 2 février dernier.
Les derniers événements qui ont déteint sur la session extraordinaire de la CU du 2 février, et dont certains conseillers brailleurs l'ont tourné en dérision, ont créé un climat de suspicion et de défiance au sein de la CU. Pour mettre fin à des pratiques antidémocratiques, en rupture avec les principes pour lesquels des élus honnêtes ont été choisis par les citoyens, le maire de la CU d'Agadir a crevé l'abcès pour remettre à leur place les dissidents. « J'ai retiré la délégation de pouvoir au 1er vice-président parce que j'estime que des projets voient le jour sans que j'en sois avisé », dit Tariq Kabbage, et de continuer: « Parce que nous avons confiance en une bonne gouvernance et en la transparence, nous avons demandé une commission d'enquête ministérielle ». Les tentatives désespérées pour contrecarrer la procédure administrative engagée par le président se sont révélées êtres des balles à blanc sans aucun effet sur le cours du scandale.
L'affaire de la parcelle de Hay Salam est en passe de faire tomber beaucoup de têtes, mais la plus spectaculaire est probablement celle du 1er vice-président, responsable de l'urbanisme et de la pêche maritime à la CU d'Agadir et conseiller à la 2ème Chambre du parlement Lahçen Bijdigane dont les turpitudes ne sont plus un mystère pour grand public et les retombées de ce scandale mettront fin à une carrière politique mi-figue mi-raisin, entachée d’irrégularités qui servent une minorité au détriment de la majorité écrasante dont les premiers à en pâtir sont les 1700 fonctionnaires et agents de services de la commune.
Ce n'est certainement pas le seul scandale qui meuble les conversations des cafés et perturbe les ambitions de beaucoup de prétendants aux postes de responsabilité, d'autres affaires seront examinées les prochains jours mais ce qui est sûr, c'est que même les généreuses pluies qui s'abattent sur Agadir, n'arrêteront pas la chute d'un élu aux prétentions injustifiables et aux écarts impardonnables.