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Identifié mais toujours en fuite, Chérif Chekatt, l'auteur présumé de l'attaque qui a fait deux morts, un blessé en état de mort cérébrale et 13 blessés mardi soir en France dans le Marché de Noël de Strasbourg, est un homme de 29 ans qui présente un lourd passé judiciaire.
L'homme a été blessé par des militaires, avant de prendre la fuite.
La police a décrit un individu de 1,80 m à la "peau mate". Selon une photo d'identité consultée par l'AFP, le suspect a les yeux et les cheveux noirs, les sourcils épais et une courte barbe.
Des témoins de l'attaque l'ont entendu crier "Allah Akbar", selon le procureur chargé de l'enquête.
"Il n’était pas à fond dans l'islam", a pourtant dit à l'AFP un homme de 22 ans qui habite dans la même petite cité d'immeubles en banlieue de la ville de Strasbourg. Ce voisin décrit un homme "discret, pas baraqué", qui habitait seul dans un petit appartement. Ses parents habitent aussi le quartier, précise-t-il.
Son immeuble - devant lequel étaient postés mercredi matin trois policiers - est particulièrement délabré et décrit comme un "immeuble de transit" par les voisins.
Né à Strasbourg en 1989, le tireur est fiché S (pour "sûreté de l'Etat") depuis 2016 par les services antiterroristes, après un passage en prison de 2013 à 2015 au cours duquel il a attiré l'attention des services de renseignements pour des violences, pour la radicalisation de sa pratique de l'islam, et son prosélytisme. Il était suivi pour cela depuis sa sortie de prison.
L'homme est "connu depuis hélas très longtemps en droit commun", a expliqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner mercredi lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Dès l'âge de 10 ans il avait un comportement qui relevait déjà du pénal. Il a eu ses premières condamnations à 13 ans. Il a fait l'objet de 67 inscriptions pour diverses interventions et comportements qui systématiquement étaient marqués par la violence".
S'il a un casier "assez important" pour des violences, vols, destructions, ce "radicalisé" n'a "jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a insisté le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez sur France Inter, démentant qu'il ait essayé de se rendre en Syrie.
Pour Anne Giudicelli, directrice de la société de conseil Terrorisc, l'assaillant "coche toutes les cases des profils qu'on a vus auparavant: fiché S, oui. Passé de délinquant, oui. Radicalisation lors de passages en prison, oui."
Son passé "peut justifier qu'il ait des contacts dans la petite ou la grande criminalité", lui permettant "d'obtenir des armes facilement" ou encore "pour se cacher", avance-t-elle.
En prison, l'homme "incitait à la pratique de la religion sous une forme radicale, mais rien ne permettait de détecter un passage à l'acte dans sa vie courante", a ajouté le secrétaire d'Etat français Laurent Nuñez.
Sur son parcours carcéral, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a précisé qu'il avait "effectué en France deux peines de prison de deux ans chacune, qu'il avait purgées". "Il est sorti (de prison) il y a trois ans, de sa dernière condamnation", a-t-elle ajouté.
Avant l'attaque de mardi, le fuyard était déjà recherché dans une affaire de vol à main armée avec "sa bande de malfrats" en août 2018 "qui aurait mal tourné", avec une tentative d'homicide, selon une source proche.
Il devait pour cette affaire être interpellé mardi matin par les forces de l'ordre mais l'homme n'était pas chez lui. Une grenade et un pistolet ont été retrouvés à son domicile.
Selon les autorités allemandes, le suspect a aussi été condamné en Allemagne à "2 ans et 3 mois de prison en 2016 pour cambriolages". Il a purgé un peu plus d'un an en Allemagne avant d'être expulsé en France.
Selon le journal Tagesspiegel, il avait cambriolé un cabinet dentaire dans la ville de Mayence en 2012, où il avait notamment dérobé de l'argent liquide et des dents en or. Quatre ans plus tard, il s'en était pris à une pharmacie à Engen, près du lac de Constance. En Allemagne, les autorités allemandes ont renforcé leurs contrôles le long du Rhin. La Suisse a procédé de même.
L'homme a été blessé par des militaires, avant de prendre la fuite.
La police a décrit un individu de 1,80 m à la "peau mate". Selon une photo d'identité consultée par l'AFP, le suspect a les yeux et les cheveux noirs, les sourcils épais et une courte barbe.
Des témoins de l'attaque l'ont entendu crier "Allah Akbar", selon le procureur chargé de l'enquête.
"Il n’était pas à fond dans l'islam", a pourtant dit à l'AFP un homme de 22 ans qui habite dans la même petite cité d'immeubles en banlieue de la ville de Strasbourg. Ce voisin décrit un homme "discret, pas baraqué", qui habitait seul dans un petit appartement. Ses parents habitent aussi le quartier, précise-t-il.
Son immeuble - devant lequel étaient postés mercredi matin trois policiers - est particulièrement délabré et décrit comme un "immeuble de transit" par les voisins.
Né à Strasbourg en 1989, le tireur est fiché S (pour "sûreté de l'Etat") depuis 2016 par les services antiterroristes, après un passage en prison de 2013 à 2015 au cours duquel il a attiré l'attention des services de renseignements pour des violences, pour la radicalisation de sa pratique de l'islam, et son prosélytisme. Il était suivi pour cela depuis sa sortie de prison.
L'homme est "connu depuis hélas très longtemps en droit commun", a expliqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner mercredi lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Dès l'âge de 10 ans il avait un comportement qui relevait déjà du pénal. Il a eu ses premières condamnations à 13 ans. Il a fait l'objet de 67 inscriptions pour diverses interventions et comportements qui systématiquement étaient marqués par la violence".
S'il a un casier "assez important" pour des violences, vols, destructions, ce "radicalisé" n'a "jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a insisté le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez sur France Inter, démentant qu'il ait essayé de se rendre en Syrie.
Pour Anne Giudicelli, directrice de la société de conseil Terrorisc, l'assaillant "coche toutes les cases des profils qu'on a vus auparavant: fiché S, oui. Passé de délinquant, oui. Radicalisation lors de passages en prison, oui."
Son passé "peut justifier qu'il ait des contacts dans la petite ou la grande criminalité", lui permettant "d'obtenir des armes facilement" ou encore "pour se cacher", avance-t-elle.
En prison, l'homme "incitait à la pratique de la religion sous une forme radicale, mais rien ne permettait de détecter un passage à l'acte dans sa vie courante", a ajouté le secrétaire d'Etat français Laurent Nuñez.
Sur son parcours carcéral, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a précisé qu'il avait "effectué en France deux peines de prison de deux ans chacune, qu'il avait purgées". "Il est sorti (de prison) il y a trois ans, de sa dernière condamnation", a-t-elle ajouté.
Avant l'attaque de mardi, le fuyard était déjà recherché dans une affaire de vol à main armée avec "sa bande de malfrats" en août 2018 "qui aurait mal tourné", avec une tentative d'homicide, selon une source proche.
Il devait pour cette affaire être interpellé mardi matin par les forces de l'ordre mais l'homme n'était pas chez lui. Une grenade et un pistolet ont été retrouvés à son domicile.
Selon les autorités allemandes, le suspect a aussi été condamné en Allemagne à "2 ans et 3 mois de prison en 2016 pour cambriolages". Il a purgé un peu plus d'un an en Allemagne avant d'être expulsé en France.
Selon le journal Tagesspiegel, il avait cambriolé un cabinet dentaire dans la ville de Mayence en 2012, où il avait notamment dérobé de l'argent liquide et des dents en or. Quatre ans plus tard, il s'en était pris à une pharmacie à Engen, près du lac de Constance. En Allemagne, les autorités allemandes ont renforcé leurs contrôles le long du Rhin. La Suisse a procédé de même.