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Le bras de fer s'est durci mardi entre le gouvernement et la CGT, qui tente de paralyser l'économie française en organisant notamment une pénurie de carburant pour obtenir du pouvoir socialiste le retrait de la réforme du Code du travail.
Le mouvement s'est depuis étendu au secteur nucléaire. Une grève de 24 heures à compter de mercredi soir a été votée à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), et des assemblées générales doivent avoir lieu dans la journée dans d'autres centrales.
"Quand vous avez un groupe minoritaire qui bloque un système au détriment de toute une population et de l'activité économique, il n'y a aucune espèce de raison que cela perdure", a déclaré le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, sur France 2.
"Le gouvernement, je vous le dis, utilisera tous les moyens à sa disposition, parce que l'activité économique doit se développer", a-t-il ajouté.
Sur RTL, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, a lui aussi fustigé "une petite minorité qui essaie de radicaliser les choses".
"Nous débloquerons la situation", a-t-il dit. "Ce n'est pas une organisation syndicale, et encore moins une organisation syndicale qui malheureusement est en train de s'enferrer dans une radicalité dangereuse, qui peut gouverner ce pays."
L'accès au dépôt de carburant de Douchy-les-Mines, dans le Nord, a été débloqué mercredi à l'aube par des CRS.
La veille, les forces de l'ordre étaient intervenues pour débloquer les accès aux dépôts pétroliers de Fos-sur-Mer, dans le Sud-Est, et de Lorient, en Bretagne.
Le gouvernement a également une capacité de réquisition des personnels dans les raffineries en cas de grève, une possibilité utilisée par le passé, a souligné mercredi Jean-Jacques Urvoas.
A la question "cette piste est-elle examinée aujourd'hui?", il a répondu : "Par définition, le gouvernement a à sa disposition des outils et il ne refuse jamais d'étudier l'usage de l'un d'entre eux".
"Nous avons des stocks. Donc pénaliser l'activité économique est quelque chose qui ne peut pas durer", a-t-il insisté, estimant qu'il n'y avait "aucun" risque de blocage de la France.
L'Union française des industries pétrolières (Ufip) a déclaré mercredi que les compagnies pétrolières avaient commencé depuis deux jours à utiliser les stocks de réserve de pétrole en France à la suite des blocages de raffineries et de dépôts de carburants.
"Depuis deux jours, comme il y avait des problèmes de fonctionnement de raffinage, de déblocage de dépôts, on a, en collaboration avec les pouvoirs publics, commencé à utiliser les stocks de réserve", a déclaré Francis Duseux, président de l'Ufip, sur la radio RMC. "Chaque jour, on ponctionne l'équivalent d'un jour de consommation", a-t-il ajouté. Une porte-parole de l'Ufip a confirmé à Reuters qu'une "petite quantité" des stocks de réserve avait été utilisée, précisant que la décision avait été prise en accord avec le gouvernement, qui seul a le pouvoir de décision en la matière.
Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait un peu plus tôt mercredi déclaré sur France Info que la France n'avait pas encore puisé dans ses stocks de réserve.
L'accès au dépôt de carburants de Douchy-les-Mines (Nord), bloqué depuis le 19 mai par quelque 80 syndicalistes, a été débloqué mercredi matin par les forces de l'ordre, a-t-on appris de sources syndicale et policière.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a quant à lui assuré que la mobilisation allait "continuer". "Monsieur Hollande, dans son programme des élections présidentielles, n'a jamais dit 'je vais casser le code du travail'", a-t-il dit sur France Inter.
"Au-delà de la loi Travail, c'est toute une série de choses qui ne va pas, et la loi Travail, en quelque sorte, c'est le reflet de tout ce mécontentement que nous connaissons depuis des années."