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Le cavalier et le cheval n’entrent sur scène qu’après des rites bien véhiculés depuis des siècles : d’abord se laver comme si on se préparait à la prière, se faire beau, se parfumer, sous l’œil admiratif de la femme, de la mère ou de l’épouse, avec des plantes et des résines aromatiques ; puis on appelle un érudit pour lire quelques versets coraniques et prier pour le cheval, le cavalier, la sorba, et pour tous les musulmans. Le moussem, c’est ainsi que les Marocains aiment appeler cette manifestation où le cheval les unit dans une cérémonie religieuse, ouvre comme à l’accoutumée ses bras à tous les métiers, à toutes les catégories, à toutes les corporations. Elle offre des stands aménagés pour servir, distraire un public curieux. Un bol d’air pour les stressés et les intéressés en plein air. D’aucuns auront leur lot de joies et pourront rentrer satisfaits de ce qu’ils pourront voir. Ainsi, élèves, étudiants, enseignants n’hésitent pas à répondre à l’appel du voyage, qui pour se dégourdir les méninges, qui pour se ressourcer, qui pour participer et vivre la fête sur son cheval, quittant blouse de travail et enfilant djellaba, burnous, le poignard en bandoulière, le fusil en règle et tout ce qu’il faut pour la circonstance.
Force est de reconnaître que l’ordre et l’organisation lors de ces trois manifestations que nous avons pu voir ont été les maîtres mots des responsables.