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Cette décision survient alors que les députés ont demandé l’audition jeudi des ministres chargé de la sécurité ainsi que de M. al-Maliki, qui a mis en garde ses adversaires contre une politisation de ces attentats.
“Nouri al-Maliki, commandant en chef des forces armées, a ordonné le renvoi du général Abboud Qanbar”, ont indiqué ses services dans un communiqué.
Son successeur est le général Ahmad Hachem Awoudeh, jusque là chef d’état-major adjoint, qui sera remplacé à son poste par le général Qanbar.
“Cette opération nécessite beaucoup d’argent, qui est venu de Syrie et d’Arabie saoudite et ces pays étaient au courant” de ces transferts, avait auparavant accusé devant la presse le général Jihad al-Jabiri, directeur général des services de déminage de la police.
Il a indiqué que tous les attentats avaient été commis avec du plastic “provenant de l’étranger”.
“Si vous voulez remplir (d’explosifs) une petite voiture, il vous en faut 850 kg et cela coûte 100.000 dollars. Mais hier, les attentats ont été commis à l’aide de camionnette et de pick-up”, a-t-il ajouté, notant que le plastic était “très cher et très puissant”.
Selon lui, les Baassistes fidèles à l’ancien dictateur Saddam Hussein ont commis ces attentats en collaboration avec Al-Qaïda et “des pays voisins les ont aidés”.
Après le double attentat perpétré le 19 août contre deux ministères faisant plus de 100 morts, l’Irak avait déjà accusé Damas de fermer les yeux sur les agissements d’affidés de Saddam Hussein qui, selon lui, planifient à partir de la Syrie des attaques sur son territoire. Le gouvernement avait rappelé son ambassadeur et demandé à l’ONU une commission d’enquête.
Alors que les élections législatives ont été fixées au 7 mars, M. Maliki doit faire face à une attaque en règle de ses adversaires qui entendent démontrer l’inanité de ses efforts pour rétablir l’ordre dans le pays.
“J’appelle (tous les hommes politiques) à éviter d’utiliser ces désastres (les attentats) pour créer des conflits dans le cadre de la campagne électorale. Car si le temple s’effondre, il tombera sur la tête de tout le monde et aucune liste (politique) ne sera épargnée”, a-t-il dit lors d’une intervention télévisée.
Il a par ailleurs souhaité que “les pays voisins qui ont condamné ces attentats arrêtent les terroristes d’où qu’ils viennent”. Mardi, la Syrie avait condamné “avec force” ces violences.
M. al-Maliki a en outre demandé au Conseil présidentiel de ratifier les peines de mort prononcées par les tribunaux. Selon Amnesty International, près 900 détenus sont dans les couloirs de la mort en Irak.
Après les attentats de mardi, les députés ont demandé l’audition jeudi de M. Maliki et des ministres chargés de la sécurité.
“Les députés sont en colère et la population l’est encore plus. Nous voulons savoir ce qui se passe. Qu’en est-il du plan de sécurité? A-t-il été réexaminé depuis les attentats d’août et d’octobre? Quels sont les résultats des enquêtes? Pourquoi y a-t-il toutes ces explosions?”, a demandé à l’AFP le député kurde Mahmoud Othman.
Le ministre de l’Intérieur, Jawad al-Bolani, responsable de la police, a dit “être prêt à se présenter devant les députés à condition que la séance soit publique”.
Les violences ont fait de nouvelles victimes mercredi. Sept personnes ont été tuées et 26 blessées dans des attentats contre des autobus à Bagdad et ses environs alors qu’un policier a été abattu par un tireur embusqué à Azamiya, un quartier sunnite du nord de Bagdad.