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L'activité du Soleil évolue selon des cycles de onze ans. Il suffit d'observer ses taches, des zones plus sombres et moins chaudes, pour déterminer ce niveau d'activité. Plus elles sont nombreuses, plus l'astre est actif.
D'ici à 2013, le Soleil devrait atteindre un pic d'activité. Les satellites de télécommunication positionnés à 36.000 kilomètres d'altitude, mais aussi ceux du GPS en orbite à 20.000 kilomètres d'altitude, risquent alors d'être les plus touchés. Comme l'explique Philippe Calvel, responsable du service d'expertise des radiations spatiales et nucléaires de la société Thalès cité par l'AFP, les satellites sont conçus pour supporter trois différentes sources de radiations spatiales : les ceintures magnétiques autour de la Terre, les éruptions solaires sporadiques, et les rayons cosmiques très énergétiques. Lors d'un cycle de onze ans, quatre ou cinq "éruptions majeures dont on voit les effets sur nos satellites" sont observées, précise-t-il.
Au cours de ces éruptions, des protons très énergétiques venant du soleil touchent les panneaux solaires des satellites, risquant d'accélérer le vieillissement de l'équipement électronique, ou d'engendrer des erreurs dans les mémoires ou microprocesseurs. Les "éjections de masse coronale", c'est-à-dire de particules comme les protons, les électrons et les noyaux d'hélium issus de la couronne solaire, représentent elles aussi un danger. Les particules chargées propulsées par ces tempêtes "vont mettre le bazar au niveau du champ magnétique terrestre", explique en effet Philippe Calvel.
Deux satellites ont déjà été victimes de telles décharges électrostatiques, Anik-E2, en janvier 1994, et Galaxy 15, en avril 2010. "Ce sont deux cas de pannes franches qu'on a tous en tête et les deux sont dues à des éjections de masses coronales", indique ce spécialiste. Pour éviter que de tels incidents se reproduisent, ces risques sont pris en compte lors de la conception des satellites. Leurs panneaux solaires peuvent par exemple être surdimensionnés pour limiter les risques dus aux décharges électrostatiques, tandis que les composants électroniques sont parfois protégés par des blindages et des matériaux isolants. "On ne sélectionne que des technologies et des composants capables de survivre dans l'espace et qui tiennent aux radiations, c'est la condition numéro 1", assure Philippe Calvel.