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Une fonctionnaire du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) a été violemment abordée par trois membres du Polisario au visage masqué, alors qu'elle effectuait dans les camps une tournée d'inspection. Elle n'aurait peut-être jamais imaginé qu'elle puisse un jour être violée et violentée sauvagement par trois agresseurs. L'idée d'un viol collectif ne lui aurait même pas effleuré l'esprit, d'autant moins que son pays est l'Algérie, celui qui accueille à bras ouverts le Polisario, et qu'elle est fonctionnaire de l'Organisation des Nations unies (ONU). Rahmouna Dahousse aura sans doute grand-peine à sortir de ce cauchemar, vu l'ampleur du préjudice et le mépris dont l'ont couverte ses trois violeurs. Elle a été abandonnée au petit matin, après un insoutenable viol collectif - pratique pourtant monnaie courante à Tindouf, connue sous l'intitulé infâmant : « la tournante ».
Elle sera repêchée plus tard par une patrouille de la police militaire du Polisario, qui l'ont embarquée et emmenée au dispensaire afin d'y être examinée. Bonjour les dégâts ! Le médecin lui délivrera un arrêt maladie de deux mois successifs, après avoir relevé les traces de viols multiples ainsi que les coups et blessures.
Les trois criminels ne se sont apparemment pas satisfaits d'assouvir leurs pulsions sexuelles, comme si cela n'aurait pas suffi à la pauvre victime. Ils s'en sont également pris violemment à son corps, ils lui ont impitoyablement asséné des coups de poings comme pour étouffer toute velléité de résistance.
Mais voilà, aux grands maux, les grands remèdes. Rahmouna ne compte pas y aller de main morte. Elle est déterminée à porter plainte contre ses agresseurs, en dépit de l'intervention de hauts responsables du Polisario qui n'ont épargné aucun effort pour étouffer l'affaire dans son œuf. La direction du front sait pertinemment que l'éclatement de cette affaire écornera durement à l'international son image, ou ce qui en reste. La machine à propagande s'est donc rapidement mise en branle dans l'état-major du Polisario, allant jusqu'à appeler au secours l'épouse de Mohamed Abdelaziz, Khadija Hamdi (également d'origine algérienne), dans la tentative de faire revenir la victime sur sa décision de porter plainte. Mais c'était compter sans la hargne de Rahmouna, qui a également le soutien de ses supérieurs du Haut commissariat aux réfugiés. L'épouse de Mohamed Abdelaziz croyait, à tort, pouvoir dissuader sa compatriote en lui proposant un deal sonnant et trébuchant. Rahmouna a rejeté catégoriquement l'offre financière de Khadija Hamdi, ministre auto-proclamée de la culture de la « république » chimérique. Cette dernière ignore que la dignité de la personne humaine ne vaut pas tout l'or du monde. Et qu'une compensation financière ne pourra jamais effacer les séquelles du grave préjudice moral et psychique subi par l'employée du HCR.
Mais, semble-t-il, ce n'est pas de cette oreille que l'entend Khadija Hamdi. Peu soucieuse de ce préjudice, elle en a rajouté à la souffrance de la victime en l'accusant d'avoir « provoqué » ses agresseurs « en portant des vêtements affriolants ». Cette fausse accusation devrait porter Khadija Hamdi à se demander pourquoi les femmes sahraouies pourtant couvertes des pieds à la tête sont exposées à des viols presque quotidiens dans les camps de Tindouf. Cela, l'épouse de Mohamed Abdelaziz s'en serait moquée comme de sa nuit de noces tellement les injures envers les femmes sont ordinaires dans les camps de la honte. Mais qu'on ne vienne surtout pas encore une fois ressasser des mensonges sur de présumées « violations des droits de l'Homme » dans les provinces sahariennes. Avec l'affaire « Rahmouna » (le nom de la victime est on ne peut plus révélateur), c'est un peu le piège qui se referme sur celui qui veut le tendre. C'est simplement mesquin …