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Dans une déclaration à la MAP, Omar Benaicha, directeur général Afrique et Moyen-Orient d’un organisme international de certification, fait savoir qu’outre les normes, l’infrastructure qualité englobe un ensemble de mécanismes et dispositifs, dont ceux relatifs aux laboratoires de recherche, aux laboratoires d’analyse ou encore aux centres d’expertise. Soulignant l’impératif d’accélérer la cadence pour promouvoir davantage l’infrastructure qualité dans le pays, l’expert a relevé que l’infrastructure qualité nationale est un sujet qui revêt une importance particulière, eu égard à sa place prépondérante dans la préparation du vrai décollage de l’industrie marocaine. En effet, l’infrastructure qualité c’est toute une chaîne qui permet d’accompagner le produit, depuis sa conception jusqu’à sa mise sur le marché, précise M. Benaicha, avant de souligner que le processus de normalisation doit être mené en amont de toute opération d’industrialisation. De l’avis de M. Benaicha, les normes constituent un très bon moyen à même de capitaliser sur le savoir-faire industriel et d’accompagner le processus de relance industrielle marocaine, dont les principaux piliers consistent en la promotion de la production locale et la substitution aux importations. Force est de souligner que les normes ainsi que l’ensemble des piliers de l’infrastructure qualité, dont la certification, la métrologie ou encore l’accréditation jouent un rôle primordial dans l’accompagnement d’une stratégie industrielle. Au Maroc, l’on compte déjà plus de 15.000 normes marocaines, outre l’utilisation de labels et du marquage réglementaire “C ”. Le marquage obligatoire C , instauré en application de la loi 24- 09 relative à la sécurité des produits et des services, marque une étape importante dans le processus de renforcement de la sécurité des produits industriels déployé par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique.
En attestant de la conformité du produit au cadre réglementaire marocain, ce marquage permet d’orienter le consommateur marocain vers les produits sûrs, de garantir une concurrence loyale entre les différents opérateurs économiques et de faciliter le contrôle. Selon le ministère, ce marquage C permet de renforcer la confiance du consommateur et des autorités de contrôle dans les produits disponiblessur le marché et représente un engagement visible de tout opérateur attestant de son respect à la législation en vigueur. L’accréditation, une autre composante de l’infrastructure qualité, est la reconnaissance formelle, par un organisme accréditeur, de la compétence et de l’impartialité d’un organisme d’évaluation de la conformité (OEC) pour réaliser des prestations spécifiques d’évaluation de la conformité. A l’échelle nationale, l’accréditation est délivrée par le Service marocain de l’accréditation “SEMAC”, relevant du même ministère. Au Maroc, l’on constate que la démarche qualité et surveillance de marché prend différentes formes. Le Royaume se doit, en effet, de capitaliser sur ses acquis en termes de normalisation, de certification, de métrologie et d’accréditation pour promouvoir davantage son infrastructure qualité. Cette infrastructure qualité devrait constituer une pierre angulaire de la stratégie de relance industrielle de l’économie marocaine. Elle devrait, en sus, se concrétiser conformément à une politique nationale de la qualité dont le projet devrait être présenté, pour adoption, avant la fin du mois de mai prochain.
Par Safaa Bennour (MAP)