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Le Maroc, une cible importante pour la cybercriminalité

DGSSI, CNDP, … font partie des dispositifs mis en place pour faire face à la menace

Vendredi 20 Septembre 2019

Le Maroc demeure une cible importante pour la cybercriminalité. Il est, d’ailleurs, classé au troisième rang des pays les plus ciblés en Afrique par ce phénomène qui prend de l’ampleur à travers monde.
Ce constat n’a rien de réjouissant, quand on sait que ce phénomène coûte plus de 600 milliards de dollars par an à travers le monde, selon divers rapports et études relevant que le cybercrime continue de croître et qu’il représente un des risques les plus susceptibles de frapper l’économie, les entreprises et les organisations au cours des dix prochaines années.
Face à la montée en puissance de la cybercriminalité et conscient des enjeux de la cybersécurité, « le Maroc a mis en place un certain nombre de dispositifs relatifs au secteur à travers la création de la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) et la mise à niveau de son arsenal juridique », a relevé Ali El Azzouzi, fondateur et directeur général de Dataprotect.
Cependant, l’on pourrait craindre que certaines de ces actions soient insuffisantes au regard de l’évolution rapide que connaît ce secteur. Par conséquent, « il reste encore beaucoup à faire », a estimé le patron de la success story marocaine, spécialisée dans la cybersécurité.
Lors d’une rencontre tenue récemment à Casablanca, à l’occasion des 10 ans de la création de son entreprise, l’expert en sécurité de l’information  s’est aussi attardé sur les principales raisons poussant le cybercrime à s’intéresser au Royaume.
Selon ce spécialiste, connu pour avoir mené plusieurs projets de conseil et d’intégration de solutions de sécurité au Maroc et à l’étranger, le Royaume est une des cibles privilégiées des cyberattaques parce qu’il dispose d’un « système bancaire moderne qui utilise des moyens informatiques très ouverts sur l'écosystème », assurant que le secteur bancaire, par ailleurs assez sensible, investit énormément dans la lutte contre ce phénomène.

Alain Bouithy

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