L'Administration électronique fait son mea culpa
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Les exportations aéronautiques continuent de cartonner
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Port de Safi : Les débarquements de la pêche en baisse de 10% à fin octobre
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WAM Morocco 2025 : Le Maroc se positionne comme leader des industries de nouvelle génération
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Crédit Agricole du Maroc : Le RNPG à 246 MDH à fin septembre dernier
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Masse monétaire : Une croissance annuelle de 6,7% en octobre dernier
Conscients des enjeux réels, les pouvoirs publics promettent un plan national stratégique relatif aux technologies d'information couvrant la période allant de 2009 à 2013. Ce plan est articulé autour de cinq priorités majeures. Il s'agit de tirer profit de la délocalisation des services pour développer l'export et créer de nouveaux postes d'emploi ; favoriser les partenariats et la spécialisation dans le domaine des TICS; améliorer l'accès des PME aux NTIC et permettre aux citoyens l'accès élargi à Internet haut débit. La réalisation de ces objectifs est inévitablement tributaire de la confiance numérique, la coordination des politiques liées aux ressources humaines pour former les compétences nécessaires ainsi que la création d'un observatoire dédié aux déchronologies d'information et de communication.
C'est dans ce même esprit que s'inscrit le projet du décret relatif à la création d'un Conseil national des technologies d'information et de l'économie numérique. C'est ce qu'a, annoncé, d'ailleurs, Ahmed Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies lors de son allocution devant les participants à l'édition 2008 du Forum de l'Administration électronique qui s'est tenu, jeudi 4 décembre à Rabat, autour du thème : «Une administration intégrée au service du citoyen».
Si le Maroc a franchi des étapes cruciales dans le domaine des télécommunications, notamment en ce qui concerne les services de la téléphonie, beaucoup reste à faire au niveau des technologies de l'information. Concrètement, les prestations de l'administration électroniques destinées aux citoyens et aux entreprises; le commerce électronique ainsi que l'utilisation des TIC dans les systèmes de production économique restent en deçà des aspirations.
Au niveau de l'Administration électronique, le Maroc est classé 134ème sur un total de 192 Etats membres des Nations Unies. Ce retard s'explique, selon Ahmed Chami, par l'absence d'une stratégie claire et intégrée ainsi que d'une gouvernance efficace à même d'assurer la coordination et la gestion judicieuses. Cette situation déplorable est aussi le résultat de l'insuffisance des ressources financières et des infrastructures adéquates.
Etant identifiés, ces constats nécessitent impérativement une remise en cause de la stratégie en œuvre jusqu'alors. L'objectif est d'insuffler une nouvelle dynamique dans ce secteur, d'adopter des plans d'actions opérationnels et des mesures susceptibles de faire face aux défis majeurs. En d'autres termes, il est question d'améliorer l'indicateur électronique «E-Readiness» pour le ramener de 0,2% à 0,8% à l'horizon 2013.
Par ailleurs, le prix national de l'Administration électronique "E-mtiaz" a été attribué cette année au Régime collectif d'allocation de retraite (RCAR), le prix d'encouragement à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et le prix spécial du jury à la Direction générale de la sûreté nationale.
Le Prix "E-mtiaz" 2008 a été décerné par le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, au RCAR pour sa plateforme "E-business", qui permet d'effectuer des simulations de la pension par projection, la gestion et le suivi des réclamations, l'accès au Fonds documentaire électronique et la consultation des situations financières et les télétraitements.
En ce qui concerne le prix d'encouragement, il est revenu cette année à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS).
La CNOPS a été encouragée pour ses efforts consentis dans le domaine du l'E-administration, notamment la mise en place de sept services en ligne qui permettent, entre autres, de consulter les remboursements, la situation administrative des assurés, les paiements effectués en faveur des producteurs de soins et la liste des médicaments remboursables ou non remboursables.
Le prix du jury a été attribué par le Premier ministre à la DGSN pour son projet de la carte d'identité nationale biométrique.
Cette nouvelle carte à puce sans contact, qui intègre l'empreinte digitale comme élément biométrique principal, vise à simplifier les procédures et sécuriser les titres d'identité.
Le prix E-mtiaz décerné à l'occasion du forum de l'administration électronique, distingue les administrations ayant développé les meilleurs projets de E-administration, en vue de les faire connaître, de promouvoir les expériences réussies et d'encourager les efforts d'amélioration de la qualité des prestations publiques.
Ont pris part à cette cérémonie des membres du gouvernement, des ambassadeurs et des représentants de différents secteurs gouvernementaux ainsi que des experts marocains et étrangers.
Mohamed Kadimi
kadimimohamed@yahoo.fr