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Dans son intervention, le président du Groupe, Ahmed Zaïdi, a notamment rappelé les contacts nombreux qui ont eu lieu avec les députés socialistes siégeant au Parlement européen.
Le Groupe Socialiste, a indiqué M. Zaïdi a adressé une lettre à Martin Schulz, président du Groupe Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates audit parlement dans laquelle, il a indiqué avoir « appris, avec surprise et préoccupation, que des députés européens, dont des camarades socialistes, procèdent à la signature d'un document en solidarité avec des séparatistes originaires des provinces du Sud du Maroc ».
Après l'avoir informé de « la réalité des provocations desdites personnes », le président du Groupe Socialiste à la Chambre des représentants, lui a rappelé que « la question du Sahara est une affaire d'intégrité territoriale du Maroc » et que « le peuple marocain, comme les institutions du pays et les partis politiques, sont unanimes en ce qui concerne la défense de cette question sacrée ».
En outre, a ajouté Ahmed Zaïdi, «l'amalgame que certains milieux essaient de faire entre les droits de l'Homme et l'intégrité territoriale du Maroc est une pratique caduque, puisque personne ne peut nier ni le climat de liberté ni les droits fondamentaux, politiques économiques, et socioculturels dont jouissent les Marocains au Nord comme au Sud; et puisque personne ne peut nier les efforts déployés depuis 1975, date de la récupération des provinces du Sud, pour assurer leur développement et assurer le progrès pour tous ses habitants ».
Voici le texte intégral de la lettre aressée par Ahmed Zaïdi,
président du Groupe Socialiste à
la Chambre
des représentants,
à Martin Schulz
président du Groupe Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen.
Monsieur le Président et cher collègue,
Nous avons appris, avec surprise et préoccupation, que des députés européens, dont des camarades socialistes, procèdent à la signature d’un document en solidarité avec des séparatistes originaires des provinces du Sud du Maroc.
Dans ce cadre, je vous écris pour vous faire part- et à travers vous tous les membres du Groupe Socialiste Européen- de la réalité des provocations desdites personnes.
Comme vous le savez, Monsieur le Président, la question du Sahara est une affaire d’intégrité territoriale du Maroc. Le peuple marocain, comme les institutions du pays et les partis politiques, sont unanimes en ce qui concerne la défense de cette question sacrée. Pour l’Union Socialiste des Forces Populaires (parti socialiste marocain), à l’instar de toutes les composantes politiques du pays, cette question est à l’avant-garde de son action et son militantisme.
Par ailleurs, ce dossier est depuis plus de deux décennies entre les mains des Nations Unies. Des négociations sous son égide sont en cours depuis plus de deux ans. Le Maroc a proposé un statut d’autonomie avancée des provinces du Sud dans le cadre de son intégrité territoriale et sa souveraineté sur ses provinces récupérées dans le cadre de la légitimité internationale.
La proposition du Maroc est considérée par la communauté internationale, dont l’Union Européenne et les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU une plate- forme raisonnable pour une solution politique négociée du conflit du Sahara marocain. Les dernières manœuvres desdites personnes interviennent dans le cadre de la nuisance à cette nouvelle perspective.
Monsieur le Président,
Dans ce cadre interviennent les manœuvres d’Aminatou Haidar qui essaie d’attirer l’attention des médias par des comportements irresponsables, inédits, infantiles, et contre la raison. En effet, cette femme qui a toujours nié sa marocanité a dépassé ces derniers temps toutes les limites dans son option d’agissements et de provocation, en refusant de se conformer aux formalités légales d’entrée sur le territoire national, et en déclarant publiquement qu’elle ne l’honorerait plus d’être marocaine.
Il ne s’agit pas, Monsieur le Président, d’une réaction passagère dans un contexte passager, mais d’une conviction et position politique que Madame Haidar ne cesse d’afficher publiquement: alors qu’elle jouit de tous les droits d’une citoyenne marocaine, et alors qu’elle ne niait pas sa marocanité en entrant en Europe, aux Etats-Unis, en Algérie et dans d’autres pays: marocaine et « militante » des droits humains à l’étranger pour se servir du passeport et des documents délivrés par le gouvernement du Royaume du Maroc, et séparatiste anti-marocaine quand il s’agit de son entrée et séjour au Maroc. N’est-ce pas l’extrême de la provocation?
Quant aux autres personnes-elles sont au nombre de sept – qui sont incarcérées dans le cadre de la loi et poursuivies par la justice pour des délits très graves, elles n’ont cessé depuis des années d’abuser de la liberté et de comploter avec l’étranger contre la sécurité du Maroc où elles jouissent de tous les droits politiques, économiques, et sociaux. Leurs agissements ont dépassé récemment toutes les limites en rencontrant des responsables de premier plan du Polisario et de l’Algérie et en prenant part à des campements politiques et militaires visant la déstabilisation de la situation dans les provinces du Sud du Maroc. Le séparatisme n’est pas seulement un sentiment chez ce groupuscule, il est dorénavant, une stratégie déclarée et affichée par le groupe Tamek.
Devant de tels agissements, je pense que tous les hommes d’Etat et politiciens sont d’accord sur le droit de tout Etat d’agir et prendre les mesures nécessaires pour protéger son intégrité et sa sécurité et faire prévaloir le droit.
Monsieur le Président,
L’amalgame que certains milieux essaient de faire entre les droits de l’Homme et l’intégrité territoriale du Maroc est une pratique caduque, puisque personne ne peut nier ni le climat de liberté ni les droits fondamentaux, politiques économiques, et socioculturels dont jouissent les Marocains au Nord comme au Sud; et puisque personne ne peut nier les efforts déployés depuis 1975, date de la récupération des provinces du Sud, pour assurer leur développement et assurer le progrès pour tous ses habitants.
D’autre part, les réformes engagées par le Maroc depuis plus d’une décennie ont été à l’origine de changements structurels et de progrès très signifiants. Toute personne fidèle aux principes démocratiques, ne peut nier leur impact sur le vécu des Marocains et le processus de démocratisation dans la région.
Monsieur le Président et cher camarade,
Comme vous le savez les acquis réalisés au Maroc n’ont pas été un don. Ils ont été acquis après un processus très long de combats et d’accumulation politiques. Les socialistes marocains qui étaient à l’avant-garde de tous les combats pour que le peuple marocain jouisse de tous ses droits, ne peuvent aujourd’hui, tolérer l’atteinte à l’intégrité territoriale du pays et déstabiliser, par la même, le processus de réformes très ambitieuses, notamment en matière de régionalisation et de démocratie locale. Les faits sont là, Monsieur le président, pour témoigner des dangers du séparatisme et du tribalisme sur la stabilité régionale et internationale.
Partant de cela, nous considérons, Monsieur le Président, que la campagne de dénigrement initiée par des membres d’un intergroupe informel constitué au Parlement européen, est incompatible avec les rapports privilégiés entre le Maroc et l’Union Européenne d’autant plus qu’ils se réfèrent dans leur action à l’amalgame et la confusion entre l’intégrité territoriale d’un pays souverain d’une part, et la question des droits humains d’autre part.
Nous estimons que le Parlement européen, les députés socialistes, en particulier, ne sont pas prêts à sacrifier des relations privilégiées avec un pays voisin, qui jouit d’un statut avancé dans ses rapports avec l’Union Européenne et qui constitue un modèle et une plateforme de stabilité au Sud de la Méditerranée, pour faire plaisir à des comportements irresponsables. Les membres du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, animés par les valeurs universelles, et les principes socio-démocrates, qu’ils partagent avec votre groupe et avec la communauté sociale démocrate à travers le monde, vous prient de bien vouloir user de votre poids politique et moral et celui du Groupe Socialiste au Parlement européen pour défendre la légalité, la vérité et le droit dans ce conflit qui entrave l’édification d’un bloc économique dans la rive Sud de la Méditerranée et risque de dégénérer d’autres conflits et tensions stratégiques déstabilisateurs.
Tout en vous assurant de notre disponibilité de relancer le dialogue et la coopération entre nos deux Groupes parlementaires, je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer mes salutations, les meilleures.