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Le soutien du Conseil de sécurité, exprimé jeudi à l’issue d’une séance briefing avec Christopher Ross, intervient au moment où le Polisario, avec le soutien financier et diplomatique algérien, lance en Europe une vaste campagne sous le titre apparent des droits de l’Homme mais dont le but profond est de faire capoter le processus de dialogue, initié en juin 2007 par les Nations unies sur la base de la solution d’autonomie proposée par le Maroc. Il a choisi la Slovénie, membre de l’UE, pour inaugurer sa campagne de pression pour un « élargissement du mandat de la Minurso au contrôle des droits de l’Homme au Sahara ». En Espagne, quatre députés du parti «Izquierda unida » (gauche unie), « amis » supposés du soi-disant « peuple sahraoui », mènent quant à eux campagne pour « le report du sommet euro-marocain » annoncé par Miguel Moratinos, chef de la diplomatie espagnole, pour l’été 2010. Le motif invoqué pour ce « report » est, encore et toujours, ces présumées « violations des droits de l’Homme au Sahara ». Et comme pour servir la soupe au Polisario, certaines ONG « très crédibles » n’ont pas hésité à se mêler de ces droits. Human Rights Watch, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est de nouveau montée sur ses grands chevaux pour dénoncer « la confiscation de passeports de Sahraouis » par les autorités marocaines. Elle rappelle, à l’appui de son offensive anti-marocaine, le sacro-saint principe droit humain à « la liberté de mouvement » oubliant, à l’insu de son gré, le nouveau « mur de la honte » que l’Algérie est en train de construire autour des camps de Tindouf, au moment où les nervis du Polisario font subir à la population séquestrée les pires humiliations et des traitements dignes de l’époque stalinienne.
Mais voilà, la pression a bizarrement changé de camp. Ce ne sont pas les camps de concentration de Tindouf, où les services du Polisario et de l’Algérie ont la gâchette facile, tirant sur tout ce qui bouge, mais ce sont les provinces du Sud marocain qui semblent le plus intéresser les militants (non moins intéressés) de la pauvre cause humanitaire. Et tant qu’à parler du Sahara marocain, il est aujourd’hui le théâtre d’un véritable ballet médiatico-diplomatique. Selon nos sources, une importante délégation de journalistes sud-africains représentant les médias audiovisuels et des organes de la presse écrite ont visité cette semaine la ville de Laâyoune. D’après un observateur, cette délégation serait venue « s’enquérir » de la situation sur place. L’Afrique du Sud, faut-il le rappeler, s’était rangée totalement aux côtés du Polisario, moyennant les pétro et autres gazo-dollars algériens.
On apprend, également auprès de nos sources à Laâyoune, qu’une délégation de Togolais établis en Suède (bien en Suède) s’est rendue au Sahara.
Que faut-il encore ajouter ?
On pourrait élargir la liste des hôtes, mais abrégeons. Le Polisario n’a-t-il pas réussi à focaliser l’attention internationale sur le Sahara marocain ? Ne faudrait-il pas œuvrer aujourd’hui pour que la pression change de camp ? N’est-il pas temps, n’était-il pas temps que la diplomatie marocaine lance une contre-offensive sur le même registre humanitaire que le Polisario adore abhorrer ? « Une contre-attaque marocaine s’avère aujourd’hui plus que nécessaire, d’autant plus que la situation au Sahara est de loin préférable à celle de Tindouf où les violations sont légion et indignes de notre époque », exhorte un spécialiste du dossier. « Le Maroc doit batailler sur les questions des violations à Tindouf, mais aussi sur celles du détournement de l’aide humanitaire et du recensement de la population séquestrée », indique-t-il.