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A présent, les recettes de tourisme et les transferts de MRE –les deux principales sources de devises pour le pays- commencent à prendre la bonne direction, celle du redressement. Le rythme de baisse, qui affectait tout au long de l’année ces recettes, s’est nettement ralenti, selon le CVS. Idem pour les autres secteurs exportateurs, en l’occurrence l’industrie et l’OCP, dont l’amélioration relative constatée donne à espérer mieux.
Côté social, le mieux qu’on puisse comprendre, c’est que la situation n’est pas vraiment rose. Les créations d’emplois se font au compte-gouttes. C’est déjà mieux, en comparaison avec les destructions massives enregistrées particulièrement dans le secteur du textile & habillement et celui de l’équipement automobile. D’après le CVS, les données de la CNSS confirment le ralentissement du rythme des destructions d'emplois. Dans la branche « textile et habillement », par exemple, la perte d'emploi est ramenée de 12.476 à 7.473 entre avril et décembre 2009. Pour la branche des «équipements automobiles», l'évolution est d'autant plus favorable qu'elle fait ressortir une création nette d'emploi de l'ordre de 753 postes en décembre, alors qu'elle accusait une perte d'emploi de l'ordre de 3.091 postes en avril. Les statistiques de la CNSS sont visibles -on n’en doute point- et montrent clairement que la Caisse, dans son effort de soutien à l’emploi, a «déboursé» quelque 465,6 millions de DH pour rembourser 394 entreprises, à 90% relevant du secteur du textile-habillement et cuir et 8% du secteur de l’équipement automobile. Et comme le gouvernement a de l’argent –qu’il compte bien utiliser pour maintenir une certaine dynamique des secteurs employeurs, on notera aussi ses engagements à travers la CCG (Caisse centrale de garantie), en garantissant plus d’une centaine de dossiers relevant de ce même secteur du textile, pour un montant de 686 millions de DH.
L’on sait que ces mesures ont une durée limitée, ne dépassant pas six mois. On ne sait cependant pas si le gouvernement a encore les moyens et dispose de plus de marge de manœuvre -financièrement parlant- pour continuer à épauler tous les secteurs moribonds. Qu’adviendrait-il alors demain si la situation de l’économie mondiale peinait à relever la tête et que la demande mondiale adressée au Maroc restait aussi pingre et radine ? On n’en sait absolument rien. En tout cas, la situation en Europe s’est avérée plus compliquée que prévu, surtout avec la « quasi faillite » de la Grèce. Le dossier d’Athènes risque d’occuper les Européens pendant au moins un an. L’Espagne, partenaire de choix du Maroc, est à son tour engluée dans ses problèmes de récession et de chômage et ne semble pas avoir trouvé encore une voie de sortie de sa grave crise. La situation en Italie n’est pas non plus de tout repos. Elle est presque identique à celle du voisin ibérique.
Faut-il alors compter sur les recettes des MRE et les exportations de l’OCP ? Difficile ! Pour l’heure, tous les clignotants sont tremblants et l’éclaircie, en cet hiver troublant, tarde à venir.