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Des magistrats spécialisés dans les affaires de la famille et des acteurs de la société civile ont dressé, récemment à Tétouan, le bilan de dix ans d'application du Code de la famille, à l'occasion d'un séminaire organisé par l'Association Ibni pour la protection de l'enfant et de la famille.
Les participants à cette rencontre, tenue en présence de Charifa Lalla Oum Kelthoum Alaoui, présidente déléguée de l'Union nationale des femmes marocaines (UNFM) et du wali de la région de Tanger-Tétouan, Mohamed El Yaâkoubi, ont souligné que le Code de la famille a contribué grandement à la consécration des valeurs de citoyenneté, de démocratie, de l'unité de la famille et de l'égalité entre les sexes.
Ce texte juridique a constitué un saut qualitatif dans le développement de la législation marocaine relative aux questions de la famille, a-t-on noté, soulignant que malgré certains dysfonctionnements enregistrés dans sa mise en œuvre, ce code a réussi à changer la philosophie de traitement des problématiques liées à la famille, qui bénéficie de la protection juridique adéquate en vue de renforcer l'équilibre social.
Dans ce sens, Mohamed Mansouri, juge de la famille au tribunal de première instance de Tétouan, a indiqué que la force du Code de la famille découle du fait qu'il trouve son origine dans le fiqh islamique tout en prenant en considération les mutations survenues au sein de la société. L'application idoine des dispositions du code est tributaire de la jurisprudence qui doit prendre en compte les réalités dans la société et le souci de réaliser la justice et l'équité, a-t-il expliqué.
Pour mieux résoudre les dysfonctionnements en matière de mise en œuvre de ce texte, M. Mansouri a relevé l'importance de la formation dans tous les domaines ayant trait à la famille, y compris dans les volets psychologique et éducatif, appelant aussi à la sensibilisation quant à l'importance de la famille et des principes d'égalité et de solidarité au sein de la société.
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