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Le cahier revendicatif dressé lors de cette journée d’étude comprend également des doléances appelant à l’annulation du système « Segma », l’activation des sept dispensaires fermés dans la province, le renforcement des structures du secteur par les ressources humaines nécessaires, avec des médecins, des infirmiers et infirmières, et cadres administratifs, la mise en place d’un hôpital provincial avec des standards et des normes nationaux et la création d’un service de réanimation (la province ne disposant pas de réanimateur), d’un centre de transfusion sanguine et d’un centre d’hémodialyse. Les mouvements de mutation nationale laissaient toujours les habitants de Zagora stupéfaits, en voyant partir pas moins d’une vingtaine de cadres médicaux sans remplacement. Et chaque année, l’hémorragie continue.
Actuellement, la province dispose seulement de cinq médecins spécialistes : un seul chirurgien, un seul pédiatre, un seul gynécologue, un seul ophtalmologue et un seul dentiste. Il n’y a en tout que 25 médecins pour près de 350 mille personnes. Quant au personnel, il est arrêté à 89 entre médecins, infirmiers et cadres administratifs. Une indigence qui interpelle avant tout le discours sur la « Santé pour tous » !
Lors de sa dernière visite en mars dernier, la ministre de la Santé avait promis aux habitants et aux responsables que le secteur de la santé dans la province bénéficiera, d’ici 2012, d’une enveloppe financière d’environ 42 millions de DH. Elle les a également assurés que la province bénéficiera dès les prochaines affectations de quelques spécialités médicales relatives à la chirurgie, la gynécologie et l’anesthésie réanimation, chose qui ne s’est jusqu’à présent pas réalisée. Elle avait également ajouté que sept centres sanitaires, toujours fermés, seront rouverts incessamment dans différentes zones de la province et seront renforcés par des médecins généralistes lors des prochaines affectations. Chose également jamais réalisée. Même déception concernant le centre de transfusion sanguine au sein de l’hôpital Dourraq que Mme Baddou avait promis de mettre en place dans les mois à venir. "Nous avons attendu huit mois, sans rien voir de concret, on est obligé de passer à l’acte et de défendre nos droits fondamentaux", explique Rachid Boutdghart, responsable de la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
Concernant le centre d’hémodialyse, la ministre avait signé une convention avec le conseil provincial de Zagora, afin d’en construire un dans la province. C’est le Conseil provincial, selon les termes de cette convention, qui se chargera de la construction du centre, alors que le ministère de la Santé s’occupera, quant à lui, des axes relatifs à l’équipement et à la gestion. Les travaux ont déjà commencé, mais on craint qu’il reste non opérationnel après son achèvement .A Zagora, on ne croit plus aux promesses.