-
Chili : Le retour au pays des enfants adoptés illégalement à l'étranger
-
A New York, le prix des œufs s'emballe, le système D aussi
-
L'industrie automobile européenne demande plus de flexibilité dans l'introduction des normes CO2
-
Une météorite martienne lève le voile sur la formation des continents terrestres
Le satellite Megha-Tropiques (de "megha", "nuage" en hindi) partira du Golfe du Bengale le 12 octobre prochain. Mis en orbite par le lanceur indien PSLV, ce satellite, fruit d’une coopération franco-indienne, embarquera toute une série d’instruments micro-ondes capables de "traverser" les nuages.
Ce satellite d’environ une tonne aura pour mission d’étudier le cycle de l’eau et c’est la raison pour laquelle les outils embarqués doivent permettre d’observer dans le détail la structure des nuages et des cyclones. Des éléments que ne peuvent pas voir les satellites météo utilisant la détection infrarouge, ont expliqué hier les responsables français de l’Agence spatiale française (CNES).
De plus, Megha-Tropiques aura une orbite faiblement inclinée de 20 degrés au-dessus de l’Equateur, à 865 kilomètres au-dessus de nos têtes. Grâce à ces deux caractéristiques originales, le satellite pourra très régulièrement passer au-dessus de la ceinture tropicale, a indiqué Didier Renaut, directeur des programmes atmosphère, météo et climat au CNES.
En effet, les satellites classiques, qui ont une orbite dite "polaire", passe deux fois par jour. Le satellite franco-indien, lui, pourra faire jusqu’à six observations quotidiennes dans chaque point de la zone comprise entre 25 degrés Nord et 25 degrés Sud, rapporte TV5monde. C’est cette spécificité qui permettra d’étudier le cycle de l'eau atmosphérique et les échanges d'énergie du "système Terre-océan-atmosphère" dans les régions intertropicales. Des régions qui reçoivent plus d’énergie solaire qu’elles n’en renvoient. L’énergie restante, transportée vers les régions tempérées et polaires par les mouvements de l'atmosphère et des océans, entraîne une modification à l’échelle planétaire du "bilan énergétique" tropical.
Comme l’explique Rémy Roca, responsable scientifique de la mission,"la première conséquence du réchauffement climatique c'est une augmentation de l'humidité dans les basses couches de l'atmosphère", ce qui risque d'entraîner un bouleversement du cycle hydrologique et de la répartition des pluies sur la planète.
Ainsi, Megha-Tropiques vise à mieux comprendre ces phénomènes climatiques en surveillant notamment "l'effet de serre atmosphérique" mais aussi le fonctionnement des orages tropicaux. Le satellite va également permettre de réaliser des observations en temps réel qui permettront de prévoir avec précision l'évolution des cyclones ou les risques d'inondations.