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En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, mardi dernier, Abdelaziz Rabbah, le tout nouveau ministre de l’Equipement et du Transport, a indiqué que ces retards sont dus au traitement des dossiers au niveau local et non central. Car, à ce niveau, le traitement des dossiers ne dépasse pas les 15 jours au maximum. Ils sont délivrés en moins d’une semaine dans 65% des cas et moins de 15 jours dans 85% des cas.
Et afin de régler ce problème, considéré par lui comme une première épreuve pour le gouvernement Benkirane, une réunion a été tenue à son département entre le ministre, les directions centrales et la société délégataire, afin de mettre en place les moyens nécessaires pour rattraper le retard enregistré au niveau des centres d’immatriculation chargés de délivrer les permis de conduire et les cartes grises biométriques, et de traiter les dossiers en suspens depuis plus d’un an.
Au cours de cette réunion, il a été également décidé, en accord avec le ministère de la Santé, la multiplication des centres sanitaires délivrant les certificats médicaux pour les futurs conducteurs et l’accélération de la mise en place par la société délégataire de 27 agences, 4 agences indépendantes et 60 centres Internet, prévus déjà dans le contrat de gestion et qui n’ont pas été respectés.
M. Rabbah a ajouté, par ailleurs, que d’autres mesures vont être mises en œuvre, à savoir la mise à jour du système informatique, le regroupement des dossiers au niveau des auto-écoles et la création d’une commission chargée des dossiers en retard.
Pourtant, les promesses du nouveau ministre donnent l’impression de déjà-vu et font écho à celles tenues par Karim Ghellab, le ministre sortant, qui a déjà promis en 2009 que tous les dossiers seront totalement liquidés à la fin du mois d’août de la même année et que le traitement des dossiers n’allait plus dépasser les 20 jours avant que ce délai ne soit ramené, à partir de janvier 2010, à 15 jours seulement. Mieux, l’ancien ministre avait même proposé aux usagers de laisser, au moment de déposer leurs dossiers, leur numéro de téléphone afin de recevoir un SMS les invitant à passer au centre pour récupérer leur carte grise ou leur permis. Ces usagers avaient aussi le choix de suivre via le site Internet du ministère le traitement de leurs dossiers et de consulter la liste des cartes grises et des permis prêts à être délivrés.
Trois ans après, rien ne semble bouger puisque les citoyens désirant retirer leurs cartes crises biométriques continuent de faire le va-et-vient aux centres d’immatriculation et les délais d’attente dépassent parfois l’année.
M. Ghellab n’a certes pas tenu ses promesses, mais il a également fourni de faux bilans des accidents de la circulation. M. Rabbah nous a appris que le nombre de ces accidents n’a pas baissé. Loin s’en faut. Il a augmenté de 1,7% alors que Ghellab parlait d’une diminution de l’ordre de 6,16%. Quant au taux des accidents mortels, il a atteint 14,50%, soit 4.066 morts et ce, contrairement à ce que l’ancien titulaire du poste affirmait en parlant de quasi-stagnation (+0,36%). Le pourcentage de blessés graves a crû de 13%, soit 12.495 cas. Faut-il donc en déduire que le nouveau Code de la route a failli à sa mission? Et si oui, faut-il le remettre en cause ?
Pour le nouveau ministre, le débat est ailleurs. Sa priorité ce sont les tragédies qui se jouent au quotidien sur nos routes et qui exigent, selon lui, une révolution collective. A cet effet, il a annoncé qu’un troisième plan d’urgence (2011-2013) sera mis en œuvre.