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Elle expose ainsi sa thèse: «Nous devons regarder avec précaution la notion romantique d'une nature sauvage inviolée et adopter une notion plus nuancée d'un jardin mondial semi-sauvage que nous devons gérer.»
Comme le souligne le site du magazine Reason, le livre devrait s'attirer beaucoup de critiques de la plupart de la fraction des écologistes qui entretiennent le culte d'une nature souillée et d'un équilibre naturel qu'il faudrait retrouver et recréer par tous les moyens.
Pour Emma Marris, aucun argument scientifique ne vient soutenir l'idéologie selon laquelle la nature originelle et pure est «meilleure» que le mélange que l'humanité a créé en transportant des espèces autour de la terre.
Dans une interview au blog «Green» (vert) du New York Times, Emma Marris explique même que «la notion de pureté sauvage n'a pas de sens et nous voyons que sauvage et pure sont presque opposés». Elle estime qu'un état de nature préservée n'existe tout simplement pas:
«Pour de nombreux environnementalistes, restaurer la nature à une situation pré-humaine ou pro-européenne (avant la civilisation industrielle) est considéré comme soigner une nature blessée et malade. Pour d'autres, c'est notre devoir éthique. Nous l'avons cassée, nous devons la réparer.»
Mais cela n'a pas beaucoup de sens. «Qu'y a-t-il de bien dans les écosystèmes historiques?».
Elle ajoute que la notion d'équilibre naturel n'a pas non plus de sens scientifique. Les écosystèmes sont largement construits par le hasard. Par exemple, les forêts tempérées de l'hémisphère nord sont nées d'un assemblage d'espèces qui se sont mélangées en s'étendant vers le nord avec le retrait des glaciers après la dernière période de glaciation.
La thèse défendue par Rambunctious Garden: Saving Nature in a Post-Wild World est proche de celle de Marc Sagoff, directeur de l'Institut de philosophie de l'Université George Mason, qui a mis au défi quiconque de définir des critères scientifiques permettant de déterminer si un écosystème du passé est pur ou pas. Pour lui, les écosystèmes envahis ne sont pas moins productifs que les autres et ne sont pas moins riches en espèces.
En guise de conclusion, Emma Harris écrit: «Nous avons pour toujours changé la terre, et maintenant nous ne pouvons pas l'abandonner au hasard. C'est notre devoir de la gérer. Avec de la chance, cela peut être une tâche plaisante et agréable, si nous la menons avec le bon état d'esprit».