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Pour une personne souffrant de misophonie, le simple bruit d'une carotte qu'on casse, d'une personne qui claque des lèvres, qui mange un chewing-gum ou du pop-corn dans un cinéma, devient semblable à celui des ongles qu'on fait crisser sur un tableau. La notion de misophonie n'existe que depuis 2000. Le Pr Jastreboff la définit comme un ensemble de réactions fortes et négatives à certains sons alors que le patient ne souffre ni de phonophobie (crainte d'écouter due à une sensation auditive insupportable produite par les sons environnants), ni d'hyperacousie (hypersensibilité de l'ouïe), ni d'acouphène (bourdonnement ou sifflement ressenti dans l'oreille). Le son finit par être associé à une sensation négative au point d'appréhender chaque situation.
Certains moyens existent pour éviter ces bruits intolérables comme le port d'un casque d'écoute ou un traitement à base d'un médicament psychotrope stimulant de type Ritaline (agit sur les déficits de l'attention et calme l'agitation). L'origine du problème partage les chercheurs. Une hypothèse dite de "l'hypervigilance" a été avancée : le patient réagit aux bruits, y compris aux plus éloignés, de façon presque maniaque. Mais le Dr Jastreboff pense plutôt à une mauvaise connexion entre différents composants du système nerveux. Sa proposition de traitement consiste à créer des associations positives entre les sons problématiques et des choses qu'aime le patient. Par exemple, écouter de la musique qu'il aime tout en y associant une à deux fois par jour un son déplaisant. Selon lui, le traitement dure environ neuf mois et aurait 90 % de réussite.