-
Ils pensent avoir découvert un astéroïde… c’était la voiture Tesla envoyée dans l’espace par Elon Musk
-
Radja Nainggolan privé de liberté pour trafic de drogue
-
Il refuse de vendre sa maison et se retrouve encerclé par une autoroute
-
« Une odeur de chair en décomposition »… L’Australie se passionne pour cette fleur rare et puante
-
« Frustré », il envoie aux gendarmes qui lui ont sucré son permis une carte postale depuis la Thaïlande
Mais aujourd'hui, des scientifiques de la faculté de médecine de l'université de Washington ont confirmé qu'il en existait bien un sixième : le gras. Plus précisément, celui-ci serait associé à un récepteur appelé CD36 qui en fonction de sa quantité, rendrait les gens plus ou moins sensibles à cette saveur. D'après les scientifiques, cette découverte pourrait expliquer, du moins en partie, le surpoids ou l'obésité dont souffrent certaines personnes. En effet, au cours d'une expérience détaillée dans la revue Journal of Lipid Research, le professeur Nada Abumrad et son équipe ont demandé à 22 personnes en surpoids de goûter trois liquides et de dire lequel était différent. L'un contenant une petite quantité d'huile grasse quand les deux autres étaient sans graisse.
Au final, ils ont constaté que les sujets qui possédaient le plus de récepteur CD36 étaient huit fois plus sensibles que les autres qui en avaient deux fois moins. Une caractéristique qui trouve son origine directement dans l'ADN et dans le gène situé sur le chromosome 7 qui contrôle la quantité de CD36. Ainsi, certains individus possèderaient un variant de ce gène qui conduirait à une quantité moindre de CD36. D'après les estimations des chercheurs, jusqu'à 20% des personnes pourraient posséder un tel variant qui les rendraient moins sensibles au gras et les exposeraient davantage à un risque de surpoids ou d'obésité.
"Le but ultime est de comprendre comment notre perception du gras dans la nourriture pourrait influencer ce que nous mangeons et la qualité des graisses que nous consommons. Ce que nous devons déterminer à l'avenir c'est la manière dont notre capacité à détecter le gras influence notre consommation de graisses, ce qui aurait clairement un impact sur l'obésité", commente le professeur Abumrad qui a conduit les recherches.
Citée par le Telegraph, le docteur Yanina Pepino, qui a également dirigé les travaux, explique : "Si nous suivons les résultats obtenus chez les animaux, un régime riche en gras pourrait conduire à une production réduite de CD36, ce qui pourrait rendre une personne moins sensible au gras". Ressentant moins le gras, la personne en question pourrait alors être amenée à en consommer davantage ou à manger des aliments plus riches. "Il semblerait donc logique que les quantités de protéines (récepteurs) que nous produisons, puissent être modifiées, à la fois par la génétique d'une personne et à la fois par le régime alimentaire", relève la scientifique qui avec son équipe, espère que leur découverte sera exploitée dans l'étude de l'obésité et des moyens potentiels pour lutter contre.