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Pourtant, les pédagogues s’accordent à dire que l'éducation artistique et culturelle est indispensable à la démocratisation culturelle et à l'égalité des chances. Le parcours d’éducation artistique et culturel accompli par chaque élève se construit de l’école primaire au lycée, dans la complémentarité des temps scolaire et périscolaire d’une part, des enseignements et des actions éducatives d’autre part. Il conjugue l’ensemble des connaissances et des compétences que l’élève a acquises, des pratiques qu’il a expérimentées et des rencontres qu’il a faites dans les domaines des arts et de la culture.
L’éducation artistique-science sociale- désigne un ensemble d’enseignements et d’activités qui se font pendant et en dehors du temps scolaire, à savoir arts plastiques, arts du spectacle (danse, théâtre, musique), art de la photographie et autres ; toutefois la musique et les arts plastiques sont les plus praticables au sein des écoles marocaines dont est privée la majorité.
En analysant la Charte nationale d’éducation et de formation, on se forge une fausse image de ce qui se fait réellement en pratique. Cela n’est point étonnant puisque le souci majeur des responsables de l’enseignement était, et l’est toujours, celui de généraliser la scolarisation et l’éradication de la déperdition scolaire. Comment pourrions-nous songer alors, au cœur de cette bataille, à une éducation nouvelle rapprochant l’art de l’école en en faisant un véritable outil d’apprentissage et de réussite scolaire ?
De multiples questions méritent d’être soulevées et discutées par des pédagogues, artistes et politiciens pour sauver cette enfance ou future jeunesse dépourvue de toute créativité et esprit critique, ce sont là peut-être bien les causes majeures de l’insatisfaction des recruteurs marocains et étrangers ; mais aussi une explication pertinente du nombre considérable des jeunes diplômés chômeurs. Toutefois, si notre système éducatif est incapable de généraliser l’accès à l’éducation artistique, une réflexion profonde s’impose pour repenser le rôle des associations culturelles, associations de musique et autres, ainsi que les fondations culturelles qui jouent un rôle important pour satisfaire la demande.
On ne peut prétendre au changement par la simple recette que tout le monde chantonne : «L’élève au centre du processus éducatif». L’est-il réellement ou s’agit-il seulement d’un slogan? Contentons-nous de formuler un message qui plairait à tout le monde ?
La mise en place d’une véritable stratégie élaborée par des spécialistes s’avère nécessaire pour développer l’éducation artistique qui reste encore en marge des programmes scolaires. L’art n’est ni un loisir, encore moins un domaine superflu, mais un véritable besoin pour l’épanouissement de la personne.
*Etudiante en 2ème année Master éducation et développement humain Faculté des sciences de l’éducation-Rabat-