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En 2004 par exemple, l'association «Save the Children» avait demandé aux enfants Afghans quelles étaient leurs plus grandes peurs. A la surprise des sondeurs, l'une des réponses les plus répandues avait été les requins. Comment s'expliquent ces résultats, dans un pays qui n'a aucune côte et dont les enfants subissent depuis plusieurs années une guerre sanglante? Par la très large diffusion dans le pays de DVDs piratés d'une édition anniversaire du célèbre film Les Dents de la Mer de Steven Spielberg.
«Tout ceci est amusant, mais pas surprenant, écrit Geoff Pever, critique littéraire sur le site The Star. Impossible de lire un livre sur la mondialisation qui ne cite pas Hollywood comme un agent clé et infâme de la diffusion de la monoculture, et rares sont les comédies hollywoodiennes qui résistent à la tentation de se moquer des étrangers qui adorent les films d'Hollywood. L'ubiquité de la culture populaire américaine est elle-même devenue un cliché culturel, et la vraie prouesse journalistique consisterait à trouver un coin de la planète où on ne tombe pas sur des figurines Homer Simpson ou des T-shirts Britney Spears.»
Mais l'auteur du livre le sait bien, et la valeur de son travail tient dans le fait qu'«il considère moins la culture de masse comme une force exportée par un impérialisme homogénéisant [...] que comme une sorte d'espace qui, pour prospérer, invente ses propres réalités locales.» «L'auteur explique par exemple le succès du Heavy Metal en Égypte par sa rencontre avec la notion arabe de tarab, la capacité de la musique et de la poésie à faire entrer le public dans un état d'extase transcendentale».