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Partant du postulat selon lequel tout processus pathologique résulte d'un dysfonctionnement des nerfs, le chiropracteur tâche de maintenir ou restaurer l'état de santé du patient via la manipulation des vertèbres ainsi que des articulations et des muscles.
Cette manipulation est censée améliorer le débit des influx nerveux dirigés vers le cerveau, augmentant ainsi les capacités du corps à résoudre lui-même ses problèmes de santé.
Cette forme de thérapie a réalisé depuis son apparition vers la fin du 19è siècle une expansion extraordinaire et se pratique dans les quatre coins du monde, avec des degrés de tolérance juridique qui varient d'un pays à l'autre. Selon la Fédération mondiale de chiropratique (FMC), cette discipline bénéficie, selon les pays, d'une légalisation et réglementation totale, d'une légalisation sans réglementation, d'un statut juridique flou, mais tolérance juridique ou d'un statut juridique flou et risque de poursuites.
Le Maroc connaît également cette méthode à travers plusieurs campagnes menées par des groupes de chiropracteurs, dont la dernière en date a eu lieu le mois dernier à Essaouira (20- 25 octobre).
Ces campagnes de chiropratique s'effectuent depuis 2003. Elles ont eu lieu pour la première fois à Es-Smara (2004), puis à El Haouz (2004), à Tahenaout (2005), à Moulay Yaacoub (2006), à El Hajeb (2007), à Fahs-Anjra (2008), à Taroudant (2009) et à Casablanca (2010), précise le délégué du ministère de la Santé dans la province d'Essaouira, Abdelmoula Boulamizat, dans une déclaration à la MAP.
Dans la classification de la FMC, le Royaume figure dans la troisième catégorie, c'est-à-dire parmi les pays où la chiropratique a un statut flou, mais bénéficie d'une tolérance juridique.
Dans notre pays, la pratique de cette discipline est soumise à une autorisation du ministère de la Santé, explique M. Boulamizat.
Fondée en 1895 aux Etats-Unis (Davenport/Iowa) par Daniel David Palmer, la chiropratique aurait vu le monde grâce à un "miracle": des sources prétendant que le premier patient de Palmer, souffrant de surdité, aurait recouvré l'audition par un ajustement chiropratique. Dans l'immédiat, ce nouveau-né est mal accepté-Palmer fût emprisonné pour exercice illégal de la médecine-, mais cette méthode jouit rapidement d'une sorte d'officialisation avec la création, deux ans plus tard (1897), de la première institution d'enseignement chiropratique, la Palmer School of Chiropractic.
Depuis, cette méthode n'a pas cessé de gagner du terrain. En 1913, le Kansas est le premier Etat américain à reconnaître et autoriser l'exercice de la chiropratique -l'Etat de Louisiane sera le dernier à le faire en 1974-. L'année 1933 a vu la création du Conseil d'Etat américain des examens chiropratiques, avec pour mandat d'établir des normes communes pour l'autorisation d'exercer, alors qu'en 1974, le Conseil en éducation chiropratique des Etats-Unis est reconnu par le gouvernement fédéral comme organisme d'accréditation pour les écoles chiropratiques, ce qui conduit à la création d'agences affiliées en Australie, Europe au Canada et plus récemment en Amérique latine. L'internationalisation de cette forme de thérapie va se poursuivre avec la création en 1988 de la Fédération mondiale de chiropratique (FMC), qui réunit des associations nationales de chiropraticiens dans plus de 85 pays. Cet organisme ne tarda pas à être admis à des relations officielles avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une organisation non gouvernementale.