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Dix jours durant, des milliers de femmes, hommes et enfants des douars des communes rurales Aït M’hamed, Aït Abbas et Tamda Noumerside ont bénéficié des services de la caravane offerts par plus de 200 participants de plusieurs nationalités (médecins, infirmiers, formateurs dans le domaine du secourisme, écoutantes, jeunes bénévoles).
A l’issue de cette tournée, la Caravane de la paix et de la citoyenneté a été couronnée par la création d’une association féminine à Aït M’hamed qui va veiller sur l’encadrement des femmes, à travers un programme d’éducation à la citoyenneté et de formation professionnelle.
Une batterie de recommandations ont sanctionné les activités de la caravane, notamment des actions d’intervenants et de responsables de l’Education nationale à l’échelle régionale et nationale pour mettre en place une stratégie en vue d’éradiquer l’abandon scolaire et la réhabilitation des dispensaires déjà existants en les dotant de médicaments nécessaires et de ressources humaines qualifiées et d’un équipement adéquat garantissant le droit à la santé pour tous.
Il a été décidé également la création de clubs féminins permettant aux femmes de la région de bénéficier des formations, des cours d’alphabétisation, et d’activités génératrices de revenus. On a également prévu une intervention urgente pour résoudre le problème d’Ait Abbas et permettre aux couples mariés d’avoir les actes de mariage et aux enfants d’être inscrits à l’état civil comme citoyens marocains à part entière.
Le taux de routes goudronnées est très faible, 0,1% des foyers seulement sont reliés au réseau de l’eau potable, 6,3% au réseau d’électricité et les égouts sont carrément inexistants, le taux d’abandon scolaire chez les garçons atteint 96% et 98% chez les filles.
Ces quelques chiffres sont révélateurs de la situation alarmante dont souffrent les populations de la région d’Azilal, a souligné le rapport de la caravane.
Concernant la santé, les trois dispensaires et l’unique maternité ne peuvent répondre aux besoins des populations d’Aït Abbas, Aït Mhamed et Tamda Noumerside, en particulier les femmes en accouchement.
Chez les enfants, la commission médicale de la caravane a constaté un taux important d’enfants atteints de l’otite, un taux de mortalité infantile élevé, des maladies et des infections de l’utérus chez les femmes sont propagées en raison des grossesses précoces et successives, ainsi qu’à l’absence de protection et d’hygiène.
Côté enseignement, les salles de classe existantes sont insuffisantes et très loin des douars, l’accès y est difficile en hiver surtout quand il neige. Les douars de la région pâtissent de l’absence d’un collège, le plus proche étant situé à Aït M’hamed centre ou à Azilal.
Un nombre très important des habitants des douars ne sont pas au courant du changement du Code de la famille, une grande partie des mariages sont contractés sans acte de mariage, les enfants ne sont pas enregistrés à l’état civil et ne possèdent pas d’acte de naissance, c’est qui ressort du rapport de la caravane.
La plupart des femmes sont victimes de mariages forcés à l’âge de 11, 12 et 13 ans, la polygamie est fortement propagée, outre de nombreuses tares : répudiation et abandon des enfants sans pension alimentaire et privation de l’héritage faute de documents (actes de mariage, de naissance ou état civil).