La Fonction publique en grève demain

Les centrales syndicales persistent et signent. Après une première grève dans la fonction publique, qu’ils ont qualifiée de réussie, ces dernières s’apprêtent à relancer la mobilisation à travers un deuxième débrayage qui sera observé, ce mardi 10 février. Une grève qui paralysera, à nouveau, les différents départements ministériels, collectivités locales et autres établissements publics. Selon Abderrahmane Azzouzi, secrétaire général de la FDT, « le gouvernement n’a pas changé sa position depuis le dernier débrayage du 23 janvier, nous maintenons donc, comme prévu, notre mouvement de protestation».  A la Fédération démocratique du travail (FDT), l’Union nationale des fonctionnaires (UMT) et l’Organisation démocratique du travail (ODT) qui ont lancé à ce mot d’ordre de grève, viendront très probablement s’ajouter d’autres centrales syndicales dont l’Union nationale des travailleurs du Maroc et certains secteurs affiliés à d’autres syndicats. Contrairement donc à ce qui a été annoncé, l’unité des rangs dont avaient fait preuve les syndicats n’a pas été entachée et l’UMT maintiendra la mobilisation auprès des autres centrales syndicales. Ce mouvement de protestation sera par ailleurs marqué par un sit-in de protestation devant le siège du ministère de la modernisation des secteurs publics. Une autre manière pour ces syndicats d’exprimer leur désapprobation quant aux résultats du dernier round du dialogue social. Un dialogue que les représentants de ces centrales syndicales, taxent de tous les maux. Ces derniers critiquent en effet l’approche gouvernementale de la question sociale. Ils affirment en chœur que «le gouvernement s’est engagé dans ces négociations uniquement pour confirmer ses positions et n’a exprimé aucune volonté réelle de satisfaire les revendications des syndicalistes». Lesquelles doléances se résument dans l’augmentation des salaires à hauteur de 30%, la promotion exceptionnelle et la révision des décrets relatifs à la promotion interne, la suppression des échelles de 1 à 4, la création d’une indemnité pour l’emploi dans les régions éloignées et enfin l’abrogation de l’article 288 du code pénal. Si l’option du sit-in a été unanimement retenue, le choix du lieu où il se déroulera n’a rien de fortuit. Il se tiendra devant le département dont le responsable aurait menacé de généraliser le prélèvement des jours de grèves sur les salaires des protestataires. Même si les syndicats croient dur que le gouvernement n’ira pas  jusqu’à mettre sa menace à exécution, comme le fait savoir M. Azzouzi. Pour ce qui est du gouvernement, il faut souligner qu’il considère avoir déployé un effort particulier lors du dernier round de dialogue social. Un round qui a coûté à l’Etat quelque 16 milliards de Dirhams, du coup, il propose de reporter à 2011 les négociations relatives à certains particuliers dont les hausses des salaires,  sont revendiquées par les syndicats.