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Selon le procès-verbal signé par le représentant de la wilaya, le délégué régional du ministère de l'Emploi, le représentant de la société et les représentants de la FDT aux anciennes sociétés de transport : Hakam, Bouzid, Lazrak, Al Karama, Al Hanae, Belahsan, Ahsane Hafila et Ajmal Hafila, le nouvel opérateur s'engage à embaucher 3200 ouvriers déclarés à la CNSS. De plus, cette société s'engage à reconnaître l'ancienneté de ces ex-employés. Pourtant, Saleh El Bouziki, du bureau syndical Autobus Karama-Rabat, affirme que la société a embauché un personnel non-qualifié en abandonnant des gens qui ont passé de longues années dans des sociétés de transport urbain et accumulé de l'expérience en ce domaine. « Ces nouveaux chômeurs souffrent énormément, plusieurs d'entre eux ont des familles et des enfants à nourrir et à éduquer », souligne-t-il. Et d’ajouter que les manifestants s'engagent à « lutter jusqu'à arracher leurs droits et retrouver leurs postes de travail ». Du côté patronal, un responsable de la société Staréo a affirmé que les ex-ouvriers en chômage n'ont pas été déclarés à la CNSS par les anciens opérateurs et par conséquent, la nouvelle société ne peut supporter tout ce nombre de demandeurs d'emploi.
Pourtant, le transport public dans cette région et dans plusieurs villes traverse une grave crise, à plusieurs niveaux. A Rabat, et comme signalé dans plusieurs articles, la société Véolia/Staréo n'a pas respecté les clauses du contrat ni son cahier des charges : d’anciens autobus circulent toujours, leur nombre n’a pas augmenté. Des queues interminables des usagers qui attendent, un transport clandestin dopé devant le silence et la passivité des autorités, des centaines d'anciens ouvriers en chômage…Bref, une situation déplorable qui nécessite une intervention urgente de la part des responsables. D'ailleurs, les voix de protestation ont déjà commencé à se faire entendre. Ainsi, mardi dernier, la Coordination nationale de lutte contre la cherté de la vie et la détérioration des services publics a organisé un sit-in devant le terminus de bus de la place Jour et Nuit. La manifestation s'étant terminée par une intervention musclée des forces de l'ordre. Dans ce cadre, la FDT a indiqué qu'elle militera jusqu'à que ce les ouvriers licenciés retrouvent leur travail. D'autre part, le bureau exécutif du Mouvement des jeunes Nouvel Horizon (MNH) compte lancer une campague pour l’obtention de la carte d'abonnement pour les étudiants et les élèves au prix symbolique. Face aux pressions du syndicat, de la société civile et des médias, on se demande : quand les responsables mettront-ils un terme à l’anarchie du transport public dans la région ?