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Après les projections favorables du Haut-commissariat au plan (HCP) faisant état d’un accroissement attendu du produit intérieur brut (PIB) de 3,5% en 2020 au lieu de 2,3% estimé pour 2019, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) annonce, à son tour, des perspectives encore meilleures pour le Maroc au cours de cette année.
En effet, après une année de faible croissance, l’année 2020 serait marquée par une relance de la croissance économique nationale qui devrait avoisiner les 3,7%, a indiqué l’institution publique relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration.
L’évolution de l’économie nationale serait portée dans une large proportion par la consolidation des branches non agricoles, sous l’effet, notamment, de la reprise de l’économie mondiale et du commerce international, a relevé la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de janvier (N° 275).
«Le secteur agricole devrait connaître, de son côté, un redressement durant cette année, compte-tenu de la consolidation des performances de l’ensemble des filières agricoles dont en particulier l’arboriculture, le maraîchage, l’élevage et éventuellement la céréaliculture », a fait savoir la direction dans sa note rendue publique récemment.
Dans sa note de conjoncture, la DEPF a également mentionné que l’économie nationale aurait clôturé l’année 2019 sur une croissance en dessous de son potentiel, expliquant que l’activité a été impactée par la contre-performance du secteur agricole suite à la baisse sensible de la production céréalière, conjointement à un environnement international très difficile.
La direction a néanmoins relevé qu’en dépit du ralentissement de la demande extérieure, notamment celle provenant de l’Europe, «la plupart des branches du secteur industriel ont fait preuve d’une certaine résilience, reflétée, notamment, par le maintien de la dynamique des exportations».
Dans son analyse, la DEPF a noté parallèlement que les secteurs domestiques, notamment ceux du BTP et de l’énergie électrique ainsi que les branches du secteur tertiaire, ont affiché des résultats encourageants, permettant de soutenir l’élan des activités hors agriculture.
Pour la direction, «cette dynamique est confirmée, d’autre part, par le comportement favorable de la demande intérieure, impulsée par la bonne figure de la consommation des ménages, qui demeure un relais important de la croissance économique nationale, et par la consolidation de l’effort d’investissement. Ce dernier est conforté par le dynamisme propice de l’investissement public, des importations en biens d’équipement et des crédits à l’équipement, ainsi que par les efforts de l’Etat vis-à-vis du secteur privé, en matière de remboursement des crédits de TVA et de réduction des délais de paiement».
Dans un contexte d’ouverture de plus en plus accrue de l’économie nationale, la DEPF a constaté que la contribution de la demande extérieure nette demeure négative, soulignant que «le développement des exportations n’a pas été suffisant pour contrebalancer l’évolution soutenue des importations, mais sans, pour autant, aggraver le besoin de financement de l’économie qui aurait connu une relative atténuation par rapport à l’année 2018».
S’il apparaît que les réserves internationales nettes se sont parallèlement stabilisées autour de 5 mois d’importations de biens et services, les chiffres publiés par la DEPF ont montré que «le déficit budgétaire a connu, à un mois de la clôture de l’exercice budgétaire, un allégement de 1,5 milliard de dirhams par rapport à l’année dernière» alors que le solde ordinaire a affiché une amélioration notable, permettant de financer près du quart des dépenses d’investissement.
Quant aux crédits bancaires, ils se sont accélérés à fin novembre, en raison notamment de «l’essor des crédits de trésorerie et à caractère financier et, dans une moindre mesure, de la vigueur des crédits à l’équipement, à la consommation et à l’immobilier», a-t-elle relevé. Et d’ajouter que les indices boursiers MASI & MADEX ont clôturé l’année 2019 sur une évolution positive.
Pour rappel, les perspectives établies pour l’année 2020 par le Haut-commissariat prennent en considération les dispositions annoncées dans la loi de Finances 2020 en matière de fiscalité, de dépenses d’investissement et de fonctionnement.
Compte tenu du niveau de précipitations observé jusqu’à fin décembre 2019, elles «supposent la réalisation d’une production céréalière moyenne durant la campagne 2019/2020 et la consolidation des performances des autres cultures et de l’activité de l’élevage», a dernièrement relevé le HCP. Et de souligner qu’elles tiennent compte, également, de l’amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc de près de 3% en 2020 au lieu de 1,5% en 2019 et de la reprise attendue des transferts des Marocains résidant à l’étranger et des investissements directs étrangers après leur tassement en 2019.
C’est sur la base de ces hypothèses que le HCP a ainsi annoncé que le secteur primaire devrait connaître une hausse de l’ordre de 6,4% en 2020 au lieu d’une baisse de 4,3% enregistrée en 2019 ; les activités du secteur secondaire hors énergie devraient s’affermir avec une croissance de 3% en 2020 contre 2,3% en 2019 ; le secteur tertiaire devrait maintenir son niveau de croissance à 3,1% en 2020, alors que les services non marchands devraient se consolider pour dégager une valeur ajoutée en hausse de 3% en 2020.
Les perspectives de la DEPF s’annoncent si favorables que celle-ci n’a pas hésité à illustrer son rapport par une large voie express avec, en toile de fond, un soleil levant. Espérons qu’il brillera aussi longtemps et qu’il illuminera le visage de nombreux jeunes et femmes qui espèrent que son impact sur les conditions sociales des Marocains soit positif.