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La suspension des visites prévues de personnel militaire est due au “mauvais impact” de ce contrat d’armement sur les relations militaires entre les deux pays, a précisé Chine Nouvelle.
Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafei, a prévenu l’ambassadeur américain Jon Huntsman que cette vente aurait “des conséquences que les deux parties ne veulent pas voir”. Il a demandé l’annulation immédiate de ce contrat.
Les Etats-Unis “prennent de manière obstinée la mauvaise décision”, a précisé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.
La Chine avait déjà averti les Etats-Unis que ce projet de vente d’armes aurait un effet négatif sur leurs relations. L’administration Obama a annoncé vendredi qu’elle s’apprêtait à approuver ces ventes d’armes à Taïwan.
Le contrat, présenté sur le site web du Pentagone, comprend 114 missiles Patriot, 60 hélicoptères Black Hawk, deux navires démineurs, des systèmes d’information et d’autres équipements. Les avions de chasse F-16, que Taïwan convoite, ne sont pas inclus.
Les parlementaires américains ont 30 jours pour émettre des commentaires sur cette vente qui, si aucune objection n’est exprimée, pourra se poursuivre.
Washington est le plus gros fournisseur d’armes de Taïwan, ce qui mécontente Pékin.
Cette dernière vente d’armes pourrait compliquer la coopération que Washington cherche à avoir avec Pékin.
«Nous regrettons que la partie chinoise ait réduit les échanges militaires», a commenté samedi le porte-parole du ministère américain de la défense, Geoff Morrell. «Nous regrettons aussi les mesures prises par la Chine contre les entreprises américaines qui transfèrent des équipements défensifs à Taïwan», a-t-il ajouté. «La décision de vendre des armes à Taïwan contribue à maintenir la sécurité et la stabilité entre les deux rives du détroit de Formose», a, pour sa part, jugé une porte-parole de la diplomatie américaine.
Les fournitures d’armes à Taïwan par les Etats-Unis provoquent régulièrement la colère de la Chine. Taïwan objecte que 1.500 missiles chinois sont pointés sur son territoire et que le renforcement de l’arsenal chinois ne faiblit pas. Pékin avait interrompu ses relations militaires avec les Etats-Unis pendant plus d’un an après la précédente livraison d’armes américaines à Taïwan en octobre 2008.
Les relations diplomatiques sino-américaines sont entrées dans une zone de turbulences depuis la dénonciation par le géant américain de l’internet Google de cyber-attaques massives venant de Chine et de la censure dans ce pays, qui ont poussé Washington à demander des explications à Pékin. De nombreux autres sujets de friction demeurent, du changement climatique à des différends commerciaux, sans oublier le yuan, que les Occidentaux jugent sous-évalué. Des analystes considèrent que la Chine pourrait, en guise de représailles, aller cette fois jusqu’à refuser de soutenir l’adoption de sanctions internationales contre l’Iran, une priorité du gouvernement américain.