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A l'instar des positions des directions des partis politiques et des instances de la société civile, qui ont unanimement condamné cette initiative, les groupes parlementaires ont exprimé leur «colère et préoccupation» quant aux effets potentiels d'une telle démarche sur le processus de négociation en cours, avec un impact négatif sur l'esprit de consensus qui devrait marquer la recherche d'un règlement politique juste à ce conflit artificiel, sur la base de la proposition d'autonomie pour les provinces Sud dans le cadre de la souveraineté marocaine.
Les formations de la majorité et de l'opposition ont appelé à nouveau les membres du Conseil de sécurité et toutes les forces qui défendent la cause de la paix dans le monde à examiner avec lucidité le contexte des négociations entamées depuis cinq ans et de faire la distinction entre la partie qui œuvre positivement à la recherche d'un règlement juste et permanent à ce conflit et celle qui excelle dans les manœuvres dilatoires dont le seul but est de faire échouer les négociations et perdurer le conflit pour des raisons que nul n'ignore aujourd'hui.
Dans ce contexte, le Groupe socialiste a souligné qu'«en dépit de la délicatesse dont a fait montre le Maroc à l'égard de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross, et des efforts consentis par le Royaume en matière d'instauration de l'Etat de droit, de renforcement du rôle des institutions constitutionnelles et de protection des droits de l'Homme sur l'ensemble du territoire national, cette initiative d'élargir la mission de la MINURSO représente une atteinte à la souveraineté nationale sur le territoire marocain, dont les provinces du Sud sont partie intégrante».
Le Groupe a «rejeté fermement la tentative de dénaturer la mission de la MINURSO, fixée par les Nations unies depuis le cessez-le-feu en 1991 et cette décision inopinée et unilatérale qui épouse mot à mot les propositions de l'Algérie et du Polisario qui appellent à soumettre la situation des droits de l'Homme à surveillance de la MINURSO».
«Il n'existe aucune raison juridique ou réaliste pour charger la MINURSO de contrôler les droits de l'Homme, au moment où le Maroc a fourni de grands efforts en matière de respect de ses droits et des libertés individuelles et collectives, et ce à travers son adhésion au système mondial et sa ratification de nombreuses conventions internationales dans de nombreux domaines», a affirmé le Groupe socialiste.
Le conflit du Sahara, rappelle-t-on, est un conflit artificiel imposé au Maroc par l'Algérie. Le Polisario, un mouvement séparatiste soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un Etat factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une solution du conflit basée sur une autonomie avancée dans un cadre souverain marocain et une intégration économique et sécuritaire régionale.