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Lors de cette cérémonie, Noureddine Sail, président de la (FCAK), a qualifié Timité Bassori d’un homme dont on parle peu, homme discret, réservé, célibataire endurci, grand cinéaste africain, une référence pour les cinéphiles en Afrique, et un immense réalisateur qui a pour seul engagement : le cinéma africain.
Pour le président du jury de cette 12ème édition, Abderrahmane Sissako, «c’est très difficile de parler de Timité, un grand homme, très sensible qui a essayé de parler au nom de toute une génération, cinéaste hors pair, ayant su partager son temps avec tout le monde».
« C’est un hommage bien mérité pour Papa Bassori que je respecte, grand cinéaste connu pour son respect profond pour le métier ; ses films sont une grande référence pour moi et resteront dans les annales du cinéma », a indiqué la jeune actrice ivoirienne, Brisca Baguiria qui lui a remis le trophée. Timité Bassori, 73 ans, doyen des cinéastes africains, s’est déclaré très ému et surpris par la décision de la Fondation et se demande comment son nom a été choisi pour cette distinction qui lui va directement au cœur. Distinction attribuée dans un pays frère et par un Festival de renommée internationale.
Le réalisateur ivoirien compte à son actif plusieurs longs et courts métrages, dont « La Femme au couteau », projeté lors de cette cérémonie.
Réalisé en 1964, le film est interprété par les acteurs. Danielle Alloh, Emmanuel Diaman, Mary Vieyra…
D’une durée de 1h20mn, le film parle d’un jeune homme qui prend sa douche, quand apparaît une femme belle et menaçante, poignard en main. Il s’effondre inanimé. Il revient à lui et regarde partout, il n’y a personne, et n’est pas blessé. C’était une vision qui allait le persécuter le plus souvent.
C’est un intellectuel qui se tourne vers les sources, à la fois, la culture de son pays- il consulte un marabout- et la culture occidentale. C’est finalement cette dernière qui le sauve, par la rencontre et la compagnie d’une camarade d‘enfance, réussissant à éloigner de lui cette hallucination.
Les cinéphiles ont été également au rendez-vous avec la projection de deux autres films en lice pour la compétition officielle. Il s’agit de « Fantan Fanga »ou « Le Pouvoir des pauvres » des réalisateurs maliens Ladji Diakité et Adama Drabo, qui évoquent l’histoire du Mali, une jeune et fragile démocratie. Le président à la fin de son mandat démissionne ouvrant la course au pouvoir.
Dans le deuxième long métrage « Mekano », le réalisateur égyptien Mahmoud Kamel jette la lumière sur la vie d’un ingénieur qui souffre d’une maladie, très rare, de perte de mémoire. Il défie son handicap en participant à un concours d’élaboration de plans avec une collègue dont il tombe amoureux par la suite.
Outre la compétition officielle des douze films qui représentent neufs pays africains, (le Sénégal, l’Ethiopie, l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, le Cameroun, le Mali, le Guinée et le Burkina Faso), le programme de ce Festival prévoit des projections cinématographiques, la présentation d’ouvrages sur le 7ème art et des ateliers sur le montage numérique, la photo et le scénario.