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«D’après [l'étude originale de Nicholas Christakis et James Fowler], quand l’ami d’un participant devient obèse, la personne en question a 57% plus de risques de devenir elle aussi obèse. Et dans le cas d’amis proches, les chances montent à 171%. Ce qui amène James Fowler à conclure que non seulement “nous sommes ce que nous mangeons”, mais surtout, “nous sommes ce que nos amis mangent”.»
En revanche, un voisin, quelqu’un qui n’était ni ami de la personne, ni ami d’un ami de la personne, n’avait pas le même rapport à l’obésité.
Ces conclusions sont maintenant vivement critiquées par plusieurs scientifiques, relate le New York Times. Christakis et Fowler proposaient plusieurs explications.
La première est notre tendance à choisir des amis qui nous ressemblent; la seconde, que nos amis et nous sommes affectés de la même manière par un même environnement.
«La troisième, celle qui a recueilli le plus d’attention, est la contagion. Nicholas Christakis et James Fowler se sont concentrés sur cette raison, en disant qu’ils pouvaient en estimer les effets et qu’elle était importante. Ils ont établi la théorie qu’un poids acceptable ou une taille de portion acceptable pour une personne changeait quand celle-ci observait la silhouette de ses amis ou la taille des portions qu’ils mangeaient.»
Plusieurs scientifiques critiquent ces conclusions.
«Au cœur du débat, précise le New York Times, la vieille énigme des sciences humaines: à quel point peut-on être certain de nos conclusions lorsque celles-ci se basent sur des observations de comportement?»
Pour les critiques, «la méthodologie employée pour les études avait des défauts, et les données originales inadéquates pour estimer le rôle de la contagion dans la propagation de ces comportements».
D’une part, certains critiquent la manière dont ont été conduites les expériences. Selon Hans Noël, spécialiste des sciences humaines à l’université de Georgetown, «il est vraiment difficile d’être sûr que vous avez correctement géré et rendu compte de toutes les variables d’une étude basée sur des observations».
D’autres critiquent la causalité exprimée, selon Christaki et Fowler, par les chiffres. C’est le cas de Russell Lyons, professeur de mathématiques à l’université de l’Indiana. Les estimations citées plus haut sur le pourcentage de risques de devenir obèse ne viennent pas des données brutes, explique-t-il, elles viennent du modèle statistique employé par les chercheurs.
Enfin, certains scientifiques critiquent les conclusions de l’étude. Pour Cosma Shalizi et Andrew Thomas, il est trop difficile de séparer la «contagion», le fait que nos amis nous influencent, du fait que nous choisissons des amis nous ressemblant. Les trois explications proposées par Christakis et Fowler sont «indissociables les unes des autres», et il est pour eux «mathématiquement impossible» d’utiliser simplement l’observation pour établir que la contagion est une raison majeure dans la propagation d’un comportement.