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Selon l'unité de toxivigilance du Centre antipoison de Rabat, le nombre de cas d'intoxications alimentaires enregistrées, durant le troisième trimestre de 2009, s'élève à 1278 cas déclarés dans 44 provinces du Royaume. Soit une augmentation de 53 cas de plus que lors de la même période de l'an passé. Les produits laitiers et leurs dérivés caracolent en tête des aliments incriminés. Ils s'accaparent ainsi 17,50 % de l'ensemble des intoxications révélées. Les escargots et la volaille interviennent respectivement en deuxième et troisième positions avec, respectivement, 9,60% et 5,70% des cas. Suivis des céréales, des pâtisseries (mêmes taux de 3,10%) et des produits périmés (2,2%). Les aliments ayant causé moins d'infections sont : la viande et les conserves.
On signale que les intoxications à caractère collectif représentent 26,58% de l'ensemble, avec 339 cas. Selon le docteur Sanaa Benlarabi, la survenance de ces infections est plus fréquente dans les domiciles : 87,20% des cas comptabilisés y sont arrivés et 3 décès sont à déplorer. Au moment où dans les lieux publics et ceux du travail, ils n'y sont déclarés que 10 et 2% des cas révélés. Pour les toxi-infections collectives, 62% sont intervenues chez les adultes et 54% de cas de l'ensemble des TIAC ont nécessité leur hospitalisation en raison de la dangerosité des infections. Quant à la répartition de ces IA à travers les régions du pays, on trouve que le Grand Casa regroupe le plus grand nombre de cas relevés avec 257 cas. Suivi par l'Oriental : 200 cas. A Meknès-Tafilalt, 185 cas y sont comptabilisés. La région de Tadla-Azilal compte 164 cas, alors que celle de Oued Eddahab n'en a connu aucun.
Pour ce qui est des intoxications d'origines diverses, on nous apprend que les produits gazeux interviennent en premier lieu comme principale cause avec un taux de 25,2%. Les aliments, les médicaments et les drogues viennent ensuite avec des taux respectivement de 23,3%, 18,2% et 1,7%. Le nombre de décès, pour cause d'intoxications, toutes origines confondues, sauf celle animale, s'élève à 14 cas. Dont 11 adultes et 4 enfants de moins de 15 ans. Pour 8 de ces cas de létalité, les circonstances de leurs survenances sont accidentelles, trois suicidaires.
Les deux cas restants, l’un est arrivé pour cause de toxicomanie, alors que l'origine de l'autre reste inconnue. Enfin, s'agissant des intoxications d'origine animale, notamment celles scorpioniques, le centre a reçu depuis le début de l'année en cours, la déclaration de 18.838 cas de piqûres scorpioniques. Et ce, contre 17.406 cas pour l'année écoulée. Avec un taux d'envenimation ne dépassant pas 8,28 %, seuls 5,7% des cas déclarés ont été hospitalisés. Par contre 48 cas de décès sont à déplorer parmi eux, pour cause d'envenimations mortelles, dont les personnes les plus touchées sont des enfants de moins ou âgés de 15 ans.
Il faut signaler que les campagnes de sensibilisation contre les envenimations des piqûres scorpioniques que mène chaque année le Centre antipoison de Rabat à travers les régions du Royaume connues pour être des plus affectées par ce fléau, notamment Benguerir, Béni Mellal et El Kelaa, ont un meilleur résultat. Elles ont permis de juguler la létalité engendrée par ce phénomène, surtout, auprès des enfants de moins de 15 ans.
Par ailleurs, les recherches menées par ce Centre ont permis de mettre en place une thérapeutique efficace, se basant sur une nouvelle conduite à tenir face à ce mal. Une approche médicale consistant à prodiguer les soins au fur et à mesure de l'évolution du tableau symptomatique de la victime. Ce qui s'est révélé d'ailleurs être économique, en termes de coûts des soins, grâce à la rationalisation de l'usage des médicaments.