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Lors de cette rencontre, organisée par la Mission permanente du Maroc auprès des Nations Unies à New York, les différents intervenants ont présenté les modèles d’autonomie dans plusieurs régions du monde, notamment à Principe, une île d'Afrique formant avec l'île de São Tomé la République de Sao Tomé-et-Principe, aux Îles Caïmans (Caraïbes) et à Rotuma (Océanie).
L’initiative d’autonomie proposée par le Royaume du Maroc au Sahara constitue l’un des modèles les plus avancés dans le monde eu égard aux larges prérogatives dévolues à la région, a souligné d’emblée l’ancien diplomate français Marc Finaud.
Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ont salué cette initiative, la qualifiant d’effort sérieux et crédible de la part du Maroc pour avancer vers une solution à la question du Sahara, a ajouté M. Finaud, ancien collaborateur scientifique de l’Institut des Nations unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR).
Pour sa part, Dr Alan Howard, Professeur émérite d'anthropologie à l'Université d'Hawaï à Manoa, a fait remarquer qu‘à la différence du modèle d’autonomie adopté à Rotuma, l’initiative marocaine permet aux populations locales de gérer pleinement leurs propres affaires tout en respectant leurs spécificités culturelles.
Le modèle marocain, a-t-il noté, place les populations de la région du Sahara au cœur du processus de prise de décisions concernant les affaires locales, ce qui renforce la crédibilité et l’efficience du modèle marocain.
De son côté, Gerhard Seibert, chercheur associé au Centre d'études internationales (CEI) relevant de l’institut universitaire de Lisbonne, a noté que le modèle d’autonomie adopté à Principe ne prévoit pas l’indépendance du système judiciaire au niveau local.
Principe est devenue une région autonome en 1995 dotée d’une assemblée régionale législative et d’un gouvernement régional, a-t-il ajouté, notant que des élections régionales ont eu lieu en 1995, 2006, 2010, 2014, 2018 et 2022.
Quant à Vaughan Carter, président de la commission constitutionnelle des îles Caïmans, il a donné un aperçu sur le long processus d’évolution du modèle d’autonomie, notant que l’autonomie a permis aux Îles Caïmans de développer l’économie locale.
Les secteurs de l’industrie et des services se sont développés de manière significative grâce à l’autonomie, a-t-il indiqué.
Intervenant lors de ce webinaire, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a souligné que cette rencontre renforce l’édifice de recherche académique sur le modèle de l’autonomie, notant que le Royaume est sérieux et sincère dans ses efforts visant la résolution de la question du Sahara.
Et de souligner que près de 100 pays considèrent que la proposition marocaine d’autonomie constitue une solution réaliste pour mettre un terme au différend régional autour du Sahara marocain.
L’autonomie est une expérience qui a réussi dans différentes régions du monde, a amené la paix et a suscité de l’espoir, a souligné le diplomate. “Ce que nous proposons est conforme au droit et à la légalité internationale et à ce qui est en vigueur ailleurs”, a affirmé M. Hilale.
Avant l’élaboration de cette proposition, des émissaires marocains ont sillonné le monde pour apprendre et s’enquérir des expériences similaires, a rappelé l’ambassadeur du Maroc.
Lors de ce séminaire, les différents intervenants ont souligné l’importance de favoriser des consultations régulières en vue d’améliorer et élargir les différents modèles d’autonomie de par le monde afin qu’ils soient adaptés aux besoins et ambitions des populations locales.