L’indice du progrès social place le Maroc au 91ème rang mondial

Le degré de développement d’un pays ne dépend pas  uniquement de sa croissance économique. C’est ce qu’essaie de prouver  chaque année, et ce depuis 2009, The Social Progress imperative, à travers l’indice du progrès social. Cette organisation à but non lucratif vient de rendre publique sa nouvelle édition 2014. Sur 132 pays, le Maroc occupe la 91ème positon et appartient de ce fait au 4ème niveau du progrès social mondial. Si la couverture des besoins humains de base plaide pour lui, par contre l’accès à une éducation  avancée est inférieur aux normes mondiales et le tire plutôt vers le bas.

L’indice du progrès social est déterminé selon un certain nombre d’indicateurs. Il s’agit en l’occurrence des besoins fondamentaux, des fondements du bien-être et des opportunités qui concernent notamment les droits personnels, la liberté individuelle ou encore la tolérance. Des performances qui ont placé la Nouvelle-Zélande en tête du podium avec un score de 88,24 (sur cent) suivie de près par la Suisse 88,19. En troisième position, on retrouve l’Islande qui détient pour sa part le score de 88,07.  Quant au Maroc, il s’est vu attribuer la note de 58,01 Une position dont il ne devrait pas tirer  une grande fierté notamment par rapport à ses voisins du Maghreb. En effet, il se place loin derrière la Tunisie qui occupe la 70ème position et l’Algérie  la 87ème.

En examinant de plus près les données publiées par le rapport, les points forts et les faiblesses du Maroc, selon les critères établis par le rapport, ne manquent pas de susciter des questions. Il apparaîtrait ainsi que concernant la couverture des besoins de base, le pays s’en sortirait plutôt bien.  Il affiche ainsi une note de 71,86. Une place acquise grâce aux efforts déployés au niveau de la nutrition et des soins médicaux de base. Mais s’il est vrai que la situation nutritionnelle de la population marocaine s’est beaucoup améliorée ces dernières années, les progrès en matière de soins médicaux demeurent en deçà des objectifs à réaliser. D’ailleurs dans un rapport établi en 2012, le CESE déplore les inégalités et la concentration du secteur. Il pointe du doigt le déficit en ressources humaines et en infrastructures médicales ainsi qu’une répartition très inégalitaire en fonction des régions. Il appelle de ce fait à une régionalisation des services de la santé. L’autre point fort retenu par le rapport a trait au nombre de personnes connectées à Internet. A ce titre, des chiffres publiés en 2012 parlent d’un taux de 55%. De plus, une étude de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) du Maroc confirme l’usage croissant des TIC au Maroc,  alors que la 4G est attendue dans les mois à venir. Ce qui fait du Maroc l’un des pays les plus performants dans le continent africain.

Côté faiblesses et  à titre d’exemple, le Maroc demeure le cancre de la classe quand il s’agit de l’éducation. Le rapport déplore, à cet effet, le taux d’alphabétisation, au demeurant faible,  notamment celui des adultes qui  plombe sérieusement le développement du Maroc.