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D’après l’OMS et certaines ONG, le cyclotourisme aurait des impacts indirects et directs sur l’environnement. Les impacts directs sont l’érosion des sols, les dégâts causés sur la flore et la faune et la fréquentation excessive et congestion.
Les impacts indirects sont plus nombreux, on peut en citer, la consommation lors du voyage, l’augmentation des gaz à-effet-de serre, une baisse de la qualité de l’air au vu de l’augmentation des transports, une pollution sonore et aquatique et pour finir, un mitage du territoire à cause des aménagements dont les itinéraires et les services d’hébergement.
Cependant, les récentes campagnes de sensibilisation des personnes à l’écologie jumelée aux prouesses techniques, ont permis la création de matériaux, moins polluants et recyclables, ce qui diminue considérablement les impacts. Cette version est amplifiée quand le cycliste prend soin de son vélo, car il augmente sa durée de vie.
Moyen de transport par nature écologique, le vélo garantit une amélioration du système cardio-vasculaire, ainsi qu’une réduction drastique de certaines maladies.
En outre, l’agence internationale pour la recherche sur le cancer (IARC) a prouvé au début du millénaire que la pratique du vélo réduirait le risque d’avoir un cancer du sein d’un quart à un tiers et de 30 à 40 % pour le colon. Cette activité physique prévient tout autant l’ostéoporose que l’arthrite.
Il ne faut pas se fier uniquement au caractère plaisant du cyclotourisme, les chutes et accidents représentent le côté dramatique de cette pratique. Sur le site Internet de ProVelo Suisse, on recommande certains aspects tirés de l’ordonnance qui traite de ce que chaque pratiquant doit posséder. La base tient dans des pneus correctement gonflés, une selle confortable, deux freins efficaces, une sonnette, des catadioptres blancs pour l’avant, pour l’arrière rouge et orange sur les pédales, sans oublier un phare blanc devant et rouge à l’arrière. L’autre accessoire indispensable est le casque.
Revenu à la mode, tant pour le vélo que pour le ski, il protège la tête en cas de chute, il réduirait aussi les risques de commotions cérébrales et de traumatismes crâniens jusqu’à 88 %. La pratique du sport et du vélo contribue grandement à améliorer les maladies cardiovasculaires, prévient de l’obésité et l’apparition du diabète, il a tendance à évacuer le stress et autres ondes négatives que ressent l’être humain.
En profondeur, les impacts sociaux ne sont pas différents de ceux que l’on observe généralement dans d’autres types de tourisme dit « doux ». C’est-à-dire un lien et une relation qui se nouent entre les autochtones des régions où passent et s’arrêtent les cyclotouristes.
Le vélo est un moyen de transport de plus en plus à la mode, ce regain de notoriété peut renforcer l’attractivité sur les autochtones pour les déplacements locaux et l’activité sportive.
Mais il ne faut pas se leurrer, en globalité, l’impact social est limité. Ne serait-ce que par le nombre relativement réduit de cyclotouristes comparé à la masse de fréquentation touristique plus classique. Cette dernière est capable de transformer la physionomie d’un lieu et les habitudes de vie de ses habitants.
L’aspect le plus marquant tiendrait, dans le volet socioéconomique. Plus que l’aspect lié à l’hébergement, le vélo favorise le commerce local. Il peut motiver l’exploitation de nouveaux magasins et l’apparition de métiers liés à l’industrie du cycle (vente, réparation, accessoires) s’ils sont bien situés sur les parcours recommandés. Cependant, cet aspect n’est pas développé dans le Haut Atlas, et pour cause, les guides VTT et les cyclotouristes, préfèrent majoritairement l’autogestion, ce qui fait que la plupart du temps, tout ce dont ils ont besoin en matière de mécanique est prévu dans les véhicules d’assistance.
En amont, il serait déjà nécessaire d’améliorer les parcours existants en les aménageant. Si les agences touristiques sont désireuses de développer le cyclotourisme comme produit phare dans le Haut Atlas, il convient de mettre en exergue la possibilité de développer des itinéraires plus faciles qui seraient accessibles aux touristes, d’étoffer l’offre d’itinéraires à un niveau plus élevé et mettre en place une meilleure signalisation.
Au niveau de l’information et la communication, l’office de tourisme aurait tout intérêt à accorder plus de place à l’offre d’activités cyclo-touristiques dans le Haut Atlas et faire la promotion d’une activité aux impacts positifs sur la santé et l’environnement. Néanmoins, les acteurs et prestataires doivent également faire un effort et collaborer ensemble afin de décliner une offre cohérente telle espérée par les cyclotouristes.
Chady Chaabi