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La première vague d’immigration, à ne pas confondre avec la première vague migratoire d’Algériens en France, est le premier mouvement migratoire d’étrangers vers la France contemporaine qui débute durant la seconde moitié du xixeme siècle pendant la révolution industrielle française. Elle est la première des trois vagues d’immigrations, la deuxième suivant la Première Guerre mondiale et la troisième après la Seconde Guerre mondiale.
En 1851, le premier recensement d’étrangers présents en France estime que 1% de la population française est composée d’étrangers sur une population totale de 36 millions. La France entrant tardivement dans la révolution industrielle a besoin de main-d’œuvre. En effet, comme la population française est encore très rurale et que le taux de fécondité est bas en général, les usines ont besoin de plus de main-d’œuvre que celle existante en ville.
Arrivent donc en premier les Belges mais ils sont vite rattrapés par les Italiens, notamment Piémontais. Les premiers immigrants italiens sont des chanteurs de rue ou montreurs d’ours puis les suivants sont des ouvriers qui s’installèrent dans l’est de Paris. Mais les chapeliers et travailleurs de la mode s’installèrent dans le marais. Des ouvriers espagnols, allemands et suisses migrent aussi vers la France, participant au fort développement économique et au comblement démographique de la France. Les immigrés arrivent le plus souvent en région parisienne pour y rester ou aller vers d’autres grandes villes. Les immigrés arrivés à Paris s’intègrent bien car la moitié de la population parisienne est constituée de « déracinés » de la campagne et donc plus accueillante. Des surnoms comme « peaux de beurre », ou «vermines» pour les Belges sont utilisés mais le racisme s’estompe vite. A Marseille, les immigrants sont néanmoins plus stigmatisés. En 1911, la population parisienne compte 200.000 étrangers, soit 7% de sa population et tous les pays d’Europe y sont représentés.
Aujourd’hui, contrairement à ce que l’on croit, l’Europe est tout sauf fermée. Chaque année, l’Europe reçoit 700.000 immigrants réguliers, au titre de l’immigration de travail, du regroupement familial ou du droit d’asile, ce qui cache une immigration de misère, de vagabondage, de mendicité dans les lieux publics, à laquelle il faut ajouter de 400.000 à 500.000 clandestins sans papiers. Selon la Commission européenne, ces derniers seraient au total 3 millions à vivre, se déplacer, parfois travailler, dans l’Union européenne.
La perspective d’une immigration massive de peuplement n’est pas sans poser des questions, parfois dérangeantes, auxquelles il n’est pas aisé de donner des réponses franches et convaincantes. Qu’on se représente l’Union comme une riche zone d’accueil où peuvent cohabiter des communautés aux valeurs différentes, même antagonistes, ou comme un espace doté d’une personnalité culturelle originale forgée par l’Histoire, on tire des conclusions différentes. Dans le premier cas, le recours à des populations plus jeunes est la réponse au vieillissement et donc à la survie des Français. Mais à condition d’ouvrir totalement les frontières. Mais l’Europe peut-elle s’accommoder d’un modèle communautariste ? Dans le second, pour prévenir un choc des cultures sans précédent en temps de paix, il vaudrait mieux relancer une politique nataliste volontariste.
Rien n’est simple. Comment répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises ? Faut-il instaurer une politique de quota? L’Etat est-il le mieux placé pour évaluer les besoins? Et comment trier et convaincre ceux que l’on veut faire venir en France? L’Allemagne avait, en 1999, libéré 30.000 visas spéciaux pour attirer des informaticiens indiens : ce fut un échec. Partir à la chasse aux compétences, c’est aussi courir le risque de piller la matière grise du Sud et d’obérer les chances de son développement durable: chaque année, 3.000 infirmières quittent les Philippines pour les Etats-Unis. Accueillir convenablement des migrants, enfin, c’est fournir un effort de dépense publique nécessaire pour leur éducation et une intégration facile dans la société française, leur formation et leur santé. La France est-elle prête à l’accepter ? L’Europe est-elle en passe d’atteindre son «seuil de tolérance» comme de plus en plus de voix le suggèrent aux Pays-Bas, par exemple, le pays le plus dense du continent ?
Dans chaque pays, ces questions nourrissent un débat public qui commence à s’exprimer, au-delà des clivages gauche-droite. Au Royaume-Uni, secoué par les émeutes raciales, un Noir, pour la première fois dans la très longue histoire de la démocratie britannique, a intégré le «cabinet», sorte d’Exécutif restreint regroupant les ministres les plus importants du gouvernement. Né à Londres, de parents d’origines ghanéenne et écossaise, Paul Boateng a été nommé numéro deux du ministère du Trésor, chargé du budget, par le Premier ministre travailliste Tony Blair. Une promotion qui lui ouvre les portes du dernier cercle du pouvoir. Avocat de formation, Paul Boateng a, un temps, appartenu à l’aile gauche du Parti travailliste. En 1987, sa carrière politique débute par une victoire à la députation dans la circonscription populaire de Brent South, dans le nord-ouest de Londres. La Chambre des communes ne compte toujours que 12 députés noirs. Et il aura fallu attendre jusqu’en 1997 pour que l’un d’entre eux soit enfin nommé au gouvernement. «Ma couleur fait partie de ce que je suis, a déclaré Paul Boateng, mais je ne choisis pas de me définir en fonction de ma couleur. Je veux être jugé pour mon travail à ce poste».
Paul Boateng a présenté au Parlement un rapport qui préconise, entre autres, une augmentation des quotas de travailleurs immigrés. Le Royaume-Uni, il est vrai, compte 1 million de clandestins. Sur le continent, l’Allemagne sociale-démocrate adopte des mesures pour limiter le regroupement familial, et l’Espagne du conservateur José Maria Aznar, «favorable à des flux ordonnés et positifs», est prête à suivre son exemple et à abolir le droit de séjour automatique pour les clandestins ayant séjourné au moins cinq ans dans le pays. En Italie, le gouvernement Berlusconi renforce la lutte contre les clandestins et lie l’obtention d’un «contrat de séjour» à un «contrat de travail».
Seule certitude, il ne peut y avoir de réponse à la pression migratoire que celle coordonnée à l’échelon européen. Car chaque secousse dans un pays produit des échos chez les voisins. Quand l’East Sea s’échoue volontairement, le 18 février 2001, sur une plage du Var, les autorités françaises peuvent faire preuve de laxisme puisqu’elles savent que la plupart des Kurdes débarqués iront rejoindre parents et amis en Allemagne. Lorsque l’Italie, en 1999, et l’Espagne, en 2000, régularisent leurs illégaux, ces deux pays connaissent un afflux massif de clandestins venus de France. Car, dans l’espace unique européen, un clandestin a toute latitude, une fois régularisé en Espagne, de circuler en Finlande...
Cette priorité donnée à la coordination devrait s’établir directement entre Etats. Sur ce dossier, les chefs de gouvernement européens jugent, en effet, sévèrement la Commission de Bruxelles, qui, à leurs yeux, n’a pas perçu l’urgence d’une réponse publique. Or le temps presse, comme l’a prouvé l’émergence de mouvements populistes, ces derniers mois, en Europe du Nord. Inquiets de la montée de l’insécurité ou de la pression sur les dépenses publiques, les citoyens européens veulent désormais que leurs dirigeants rendent des comptes et que le débat soit ouvert. L’immigration est-elle, oui ou non, une menace pour l’Europe? Quelle politique adopter?
L’immigration choisie est une vieille promesse de Nicolas Sarkozy. En 2006 déjà, le ministre de l’Intérieur qu’il était alors disait vouloir passer d’une “immigration subie” à une “immigration choisie”. En clair, “la France doit pouvoir faire le choix des immigrés qu’elle accueille en fonction de ses besoins. Elle doit accueillir des étrangers auxquels elle peut donner un travail”, affirmait-il.
Elu à l’Elysée, Nicolas Sarkozy précise alors clairement cette volonté, dans une lettre de mission envoyée le 9 juillet 2007 à Brice Hortefeux, fraîchement nommé ministre de l’Immigration : “Vous viserez l’objectif que l’immigration économique représente 50% du flux total des entrées à fin d’installation durable en France”.
Pourtant, selon le dernier rapport de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), les entrées migratoires pour motif économique représentaient 15,4% en 2007, contre 15,5% en 2010.
Désormais, plus besoin d’employés de ménage à domicile, de conducteurs de travaux, de soudeurs ou de maçons venant de l’étranger. La faute à la crise et à la hausse du taux de chômage, passé de 7,7% fin 2007 à près de 10% aujourd’hui. “Contrairement à une légende, la France n’a pas besoin de compétences issues de l’immigration. Elle dispose de la ressource nécessaire. Les dernières années, 730 maçons étrangers sont entrés sur le territoire ; or lorsque Pôle emploi diffuse 20 offres d’emploi de maçons, il y a 100 demandeurs présents en France qui postulent”.
Conséquence : “La priorité doit être donnée à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi aujourd’hui présents, qu’ils soient de nationalité française ou étrangère, résidant régulièrement en France”.
En fait, plus que l’argument économique avancé par le gouvernement de Sarkozy, plusieurs experts estiment que c’est davantage l’échéance électorale qui pourrait expliquer ce changement de cap décidé par le gouvernement. “En France comme un peu partout en Europe, la politique migratoire cherche à diminuer le nombre d’immigrés accueillis, afin de répondre aux craintes d’une population préoccupée par le chômage”, résume sur le site du Figaro Brigitte Lestrade, auteur de « Emploi et Immigration » (éd. L’Harmattan, 2009). Dans L’Express, Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des questions migratoires, estime elle aussi que ce récent tour de vis tend à “instrumentaliser la peur de l’étranger”. Egalement directeur de recherche au CNRS, Patrick Weil, dans Les Echos, ne dit pas autre chose : “Ce sont des annonces pour siphonner l’électorat de Marine Le Pen et masquer ses échecs en la matière”.
Car en 2007, Nicolas Sarkozy s’était imposé en parvenant notamment à capter une importante part de l’électorat FN. Jean-Marie Le Pen n’avait recueilli au premier tour que 10,4% des suffrages, et 65% de ses électeurs s’étaient reportés sur Nicolas Sarkozy au second. Aujourd’hui, Marine Le Pen est créditée de 15 à 18% des intentions de vote selon les instituts.
En France, Les fondamentalistes musulmans radicaux prêchent le « jihad », c’est-à-dire la guerre contre les « non musulmans » et les renégats , la France est devenue une terre fertile d’accueil de tous les « jihadistes » fondamentalistes venus de tous les coins du monde à cause de sa politique d’accueil basée sur des principes des droits de l’Homme et à cause de son cadre judiciaire particulièrement respectueux des libertés individuelles exploité par les terroristes, mais elle devrait prendre des mesures sévères avec les émigrés hors la loi , en imitant le médecin chirurgien qui utilise le fer et le baume selon le besoin; depuis l’accord de Schengen (1985), l’Europe s’efforce de définir un régime de contrôle frontalier et de maîtrise de l’immigration, les fondamentalistes musulmans radicaux étaient déjà implantés, ils affirment que l’Occident est la source du (mal).
Nous sommes tous contre les attentats terroristes en France, mais jusqu’à quand les médias français tenteront-ils de maquiller le crime perpétré par les Israéliens à l’encontre des Palestiniens innocents, massacre soutenu par les grandes puissances?
François Hollande s’est lui aussi empressé de soutenir Benjamin Netanyahu, jugeant «qu’il appartenait au Premier ministre israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces». Quelles menaces ? Le président socialiste a compris la question palestinienne à l’envers : en réalité, ce sont les Palestiniens qui sont menacés par les attaques israéliennes.
Depuis plus de 60 ans, les Palestiniens n’ont connu que les bombes, les obus, les attaques des avions, les rafles ; les prisons des sionistes sont pleines, les Palestiniens sont quotidiennement arrêtés sous de prétextes fallacieux. Dans les lieux de détention, hommes et femmes sont torturés à mort, certains succombent à leurs blessures, même les enfants sont soumis aux sévices et tortures. Les femmes et jeunes sont fréquemment violés, et les responsables couvrent les criminels coupables de ces actes abominables. Tous les détenus subissent les supplices les plus dégradants, les plus inhumains et les plus abjects.
L’Europe prend conscience que sa sécurité implique d’endiguer les flots d’immigrants et de soutenir la réforme économique et sociale dans les pays pourvoyeurs d’immigrants. Les mouvements sociaux ne se sont jamais déployés, sans, au minimum, des conditions préalables d’une situation matérielle défavorable à ceux qui les animent. La forte immigration constituerait la cause des troubles sociaux violents qu’ont connus, par exemple, les banlieues de Paris en 2005. Si corrélation n’est pas causalité, il serait toutefois légitime dans ce contexte de considérer que les pays qui connaissent les plus forts taux d’immigration sont au cœur des plus grands troubles sociaux et où les taux de chômage des jeunes « non étudiants bien sûr » sont les plus élevés : Espagne et France. C’est le désordre social car les immigrés sont incapables de payer leurs loyers exorbitants. On constate que le taux d’immigration en Espagne atteint presque 10%, en France 22%. Le taux de chômage en Espagne atteint 46,4%, en France14,1%.
L’Europe, après avoir largement profité d’une main-d’œuvre immigrée à bon marché parce qu’elle acceptait des conditions de travail et de vie très précaires, prend conscience que cette « manne » de travailleurs venus du tiers-monde, notamment des pays de l’Afrique du Nord, lui donne aussi des responsabilités ; elle se trouve aujourd’hui confrontée à des problèmes sensibles (xénophobie, racisme, chômage, terrorisme…), dont certains sont communs à ces Etats. Elle doit coordonner ses efforts pour apporter une réponse aux flux migratoires, durable et conforme à ses valeurs. Mais l’histoire coloniale, les facteurs géographiques, économiques et démographiques sont des contextes bien différents d’un pays à l’autre.
La France, à titre d’exemple, est devenue un pays d’immigration avec un siècle d’avance sur ses voisins. L’Europe peut développer une autre vision sur les réalités d’une immigration enrichissante et vivifiante à condition qu’elle repose sur un respect et un dialogue mieux équilibrés.
La cause invoquée le plus souvent pour expliquer les migrations, c’est la misère au sens économique du terme, c’est-à-dire l’écart des niveaux de vie entre pays nantis et pays pauvres. Or si l’on considère à part les pays dits émergents, cet écart va crescendo. Dès lors, le flot de la migration devrait, lui aussi, aller grandissant. Mais si l’on n’y prend pas garde, c’est toute la misère du monde qui finirait par déferler sur les pays européens qui ne peuvent pas recevoir tous les misérables du monde. La France ne peut supporter ce flot massif d’immigrants parfois sans identité, sans valeur culturelle. Or la pauvreté n’est pas toujours le moteur principal de la migration, elle n’est pas le seul motif de départ, le recrutement des jeunes par les groupes terroristes déjà implantés en France est aussi un motif de quitter le pays d’origine.
* Avocat au barreau d’Oujda
En 1851, le premier recensement d’étrangers présents en France estime que 1% de la population française est composée d’étrangers sur une population totale de 36 millions. La France entrant tardivement dans la révolution industrielle a besoin de main-d’œuvre. En effet, comme la population française est encore très rurale et que le taux de fécondité est bas en général, les usines ont besoin de plus de main-d’œuvre que celle existante en ville.
Arrivent donc en premier les Belges mais ils sont vite rattrapés par les Italiens, notamment Piémontais. Les premiers immigrants italiens sont des chanteurs de rue ou montreurs d’ours puis les suivants sont des ouvriers qui s’installèrent dans l’est de Paris. Mais les chapeliers et travailleurs de la mode s’installèrent dans le marais. Des ouvriers espagnols, allemands et suisses migrent aussi vers la France, participant au fort développement économique et au comblement démographique de la France. Les immigrés arrivent le plus souvent en région parisienne pour y rester ou aller vers d’autres grandes villes. Les immigrés arrivés à Paris s’intègrent bien car la moitié de la population parisienne est constituée de « déracinés » de la campagne et donc plus accueillante. Des surnoms comme « peaux de beurre », ou «vermines» pour les Belges sont utilisés mais le racisme s’estompe vite. A Marseille, les immigrants sont néanmoins plus stigmatisés. En 1911, la population parisienne compte 200.000 étrangers, soit 7% de sa population et tous les pays d’Europe y sont représentés.
Aujourd’hui, contrairement à ce que l’on croit, l’Europe est tout sauf fermée. Chaque année, l’Europe reçoit 700.000 immigrants réguliers, au titre de l’immigration de travail, du regroupement familial ou du droit d’asile, ce qui cache une immigration de misère, de vagabondage, de mendicité dans les lieux publics, à laquelle il faut ajouter de 400.000 à 500.000 clandestins sans papiers. Selon la Commission européenne, ces derniers seraient au total 3 millions à vivre, se déplacer, parfois travailler, dans l’Union européenne.
La perspective d’une immigration massive de peuplement n’est pas sans poser des questions, parfois dérangeantes, auxquelles il n’est pas aisé de donner des réponses franches et convaincantes. Qu’on se représente l’Union comme une riche zone d’accueil où peuvent cohabiter des communautés aux valeurs différentes, même antagonistes, ou comme un espace doté d’une personnalité culturelle originale forgée par l’Histoire, on tire des conclusions différentes. Dans le premier cas, le recours à des populations plus jeunes est la réponse au vieillissement et donc à la survie des Français. Mais à condition d’ouvrir totalement les frontières. Mais l’Europe peut-elle s’accommoder d’un modèle communautariste ? Dans le second, pour prévenir un choc des cultures sans précédent en temps de paix, il vaudrait mieux relancer une politique nataliste volontariste.
Rien n’est simple. Comment répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises ? Faut-il instaurer une politique de quota? L’Etat est-il le mieux placé pour évaluer les besoins? Et comment trier et convaincre ceux que l’on veut faire venir en France? L’Allemagne avait, en 1999, libéré 30.000 visas spéciaux pour attirer des informaticiens indiens : ce fut un échec. Partir à la chasse aux compétences, c’est aussi courir le risque de piller la matière grise du Sud et d’obérer les chances de son développement durable: chaque année, 3.000 infirmières quittent les Philippines pour les Etats-Unis. Accueillir convenablement des migrants, enfin, c’est fournir un effort de dépense publique nécessaire pour leur éducation et une intégration facile dans la société française, leur formation et leur santé. La France est-elle prête à l’accepter ? L’Europe est-elle en passe d’atteindre son «seuil de tolérance» comme de plus en plus de voix le suggèrent aux Pays-Bas, par exemple, le pays le plus dense du continent ?
Dans chaque pays, ces questions nourrissent un débat public qui commence à s’exprimer, au-delà des clivages gauche-droite. Au Royaume-Uni, secoué par les émeutes raciales, un Noir, pour la première fois dans la très longue histoire de la démocratie britannique, a intégré le «cabinet», sorte d’Exécutif restreint regroupant les ministres les plus importants du gouvernement. Né à Londres, de parents d’origines ghanéenne et écossaise, Paul Boateng a été nommé numéro deux du ministère du Trésor, chargé du budget, par le Premier ministre travailliste Tony Blair. Une promotion qui lui ouvre les portes du dernier cercle du pouvoir. Avocat de formation, Paul Boateng a, un temps, appartenu à l’aile gauche du Parti travailliste. En 1987, sa carrière politique débute par une victoire à la députation dans la circonscription populaire de Brent South, dans le nord-ouest de Londres. La Chambre des communes ne compte toujours que 12 députés noirs. Et il aura fallu attendre jusqu’en 1997 pour que l’un d’entre eux soit enfin nommé au gouvernement. «Ma couleur fait partie de ce que je suis, a déclaré Paul Boateng, mais je ne choisis pas de me définir en fonction de ma couleur. Je veux être jugé pour mon travail à ce poste».
Paul Boateng a présenté au Parlement un rapport qui préconise, entre autres, une augmentation des quotas de travailleurs immigrés. Le Royaume-Uni, il est vrai, compte 1 million de clandestins. Sur le continent, l’Allemagne sociale-démocrate adopte des mesures pour limiter le regroupement familial, et l’Espagne du conservateur José Maria Aznar, «favorable à des flux ordonnés et positifs», est prête à suivre son exemple et à abolir le droit de séjour automatique pour les clandestins ayant séjourné au moins cinq ans dans le pays. En Italie, le gouvernement Berlusconi renforce la lutte contre les clandestins et lie l’obtention d’un «contrat de séjour» à un «contrat de travail».
Seule certitude, il ne peut y avoir de réponse à la pression migratoire que celle coordonnée à l’échelon européen. Car chaque secousse dans un pays produit des échos chez les voisins. Quand l’East Sea s’échoue volontairement, le 18 février 2001, sur une plage du Var, les autorités françaises peuvent faire preuve de laxisme puisqu’elles savent que la plupart des Kurdes débarqués iront rejoindre parents et amis en Allemagne. Lorsque l’Italie, en 1999, et l’Espagne, en 2000, régularisent leurs illégaux, ces deux pays connaissent un afflux massif de clandestins venus de France. Car, dans l’espace unique européen, un clandestin a toute latitude, une fois régularisé en Espagne, de circuler en Finlande...
Cette priorité donnée à la coordination devrait s’établir directement entre Etats. Sur ce dossier, les chefs de gouvernement européens jugent, en effet, sévèrement la Commission de Bruxelles, qui, à leurs yeux, n’a pas perçu l’urgence d’une réponse publique. Or le temps presse, comme l’a prouvé l’émergence de mouvements populistes, ces derniers mois, en Europe du Nord. Inquiets de la montée de l’insécurité ou de la pression sur les dépenses publiques, les citoyens européens veulent désormais que leurs dirigeants rendent des comptes et que le débat soit ouvert. L’immigration est-elle, oui ou non, une menace pour l’Europe? Quelle politique adopter?
L’immigration choisie est une vieille promesse de Nicolas Sarkozy. En 2006 déjà, le ministre de l’Intérieur qu’il était alors disait vouloir passer d’une “immigration subie” à une “immigration choisie”. En clair, “la France doit pouvoir faire le choix des immigrés qu’elle accueille en fonction de ses besoins. Elle doit accueillir des étrangers auxquels elle peut donner un travail”, affirmait-il.
Elu à l’Elysée, Nicolas Sarkozy précise alors clairement cette volonté, dans une lettre de mission envoyée le 9 juillet 2007 à Brice Hortefeux, fraîchement nommé ministre de l’Immigration : “Vous viserez l’objectif que l’immigration économique représente 50% du flux total des entrées à fin d’installation durable en France”.
Pourtant, selon le dernier rapport de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), les entrées migratoires pour motif économique représentaient 15,4% en 2007, contre 15,5% en 2010.
Désormais, plus besoin d’employés de ménage à domicile, de conducteurs de travaux, de soudeurs ou de maçons venant de l’étranger. La faute à la crise et à la hausse du taux de chômage, passé de 7,7% fin 2007 à près de 10% aujourd’hui. “Contrairement à une légende, la France n’a pas besoin de compétences issues de l’immigration. Elle dispose de la ressource nécessaire. Les dernières années, 730 maçons étrangers sont entrés sur le territoire ; or lorsque Pôle emploi diffuse 20 offres d’emploi de maçons, il y a 100 demandeurs présents en France qui postulent”.
Conséquence : “La priorité doit être donnée à l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi aujourd’hui présents, qu’ils soient de nationalité française ou étrangère, résidant régulièrement en France”.
En fait, plus que l’argument économique avancé par le gouvernement de Sarkozy, plusieurs experts estiment que c’est davantage l’échéance électorale qui pourrait expliquer ce changement de cap décidé par le gouvernement. “En France comme un peu partout en Europe, la politique migratoire cherche à diminuer le nombre d’immigrés accueillis, afin de répondre aux craintes d’une population préoccupée par le chômage”, résume sur le site du Figaro Brigitte Lestrade, auteur de « Emploi et Immigration » (éd. L’Harmattan, 2009). Dans L’Express, Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des questions migratoires, estime elle aussi que ce récent tour de vis tend à “instrumentaliser la peur de l’étranger”. Egalement directeur de recherche au CNRS, Patrick Weil, dans Les Echos, ne dit pas autre chose : “Ce sont des annonces pour siphonner l’électorat de Marine Le Pen et masquer ses échecs en la matière”.
Car en 2007, Nicolas Sarkozy s’était imposé en parvenant notamment à capter une importante part de l’électorat FN. Jean-Marie Le Pen n’avait recueilli au premier tour que 10,4% des suffrages, et 65% de ses électeurs s’étaient reportés sur Nicolas Sarkozy au second. Aujourd’hui, Marine Le Pen est créditée de 15 à 18% des intentions de vote selon les instituts.
En France, Les fondamentalistes musulmans radicaux prêchent le « jihad », c’est-à-dire la guerre contre les « non musulmans » et les renégats , la France est devenue une terre fertile d’accueil de tous les « jihadistes » fondamentalistes venus de tous les coins du monde à cause de sa politique d’accueil basée sur des principes des droits de l’Homme et à cause de son cadre judiciaire particulièrement respectueux des libertés individuelles exploité par les terroristes, mais elle devrait prendre des mesures sévères avec les émigrés hors la loi , en imitant le médecin chirurgien qui utilise le fer et le baume selon le besoin; depuis l’accord de Schengen (1985), l’Europe s’efforce de définir un régime de contrôle frontalier et de maîtrise de l’immigration, les fondamentalistes musulmans radicaux étaient déjà implantés, ils affirment que l’Occident est la source du (mal).
Nous sommes tous contre les attentats terroristes en France, mais jusqu’à quand les médias français tenteront-ils de maquiller le crime perpétré par les Israéliens à l’encontre des Palestiniens innocents, massacre soutenu par les grandes puissances?
François Hollande s’est lui aussi empressé de soutenir Benjamin Netanyahu, jugeant «qu’il appartenait au Premier ministre israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces». Quelles menaces ? Le président socialiste a compris la question palestinienne à l’envers : en réalité, ce sont les Palestiniens qui sont menacés par les attaques israéliennes.
Depuis plus de 60 ans, les Palestiniens n’ont connu que les bombes, les obus, les attaques des avions, les rafles ; les prisons des sionistes sont pleines, les Palestiniens sont quotidiennement arrêtés sous de prétextes fallacieux. Dans les lieux de détention, hommes et femmes sont torturés à mort, certains succombent à leurs blessures, même les enfants sont soumis aux sévices et tortures. Les femmes et jeunes sont fréquemment violés, et les responsables couvrent les criminels coupables de ces actes abominables. Tous les détenus subissent les supplices les plus dégradants, les plus inhumains et les plus abjects.
L’Europe prend conscience que sa sécurité implique d’endiguer les flots d’immigrants et de soutenir la réforme économique et sociale dans les pays pourvoyeurs d’immigrants. Les mouvements sociaux ne se sont jamais déployés, sans, au minimum, des conditions préalables d’une situation matérielle défavorable à ceux qui les animent. La forte immigration constituerait la cause des troubles sociaux violents qu’ont connus, par exemple, les banlieues de Paris en 2005. Si corrélation n’est pas causalité, il serait toutefois légitime dans ce contexte de considérer que les pays qui connaissent les plus forts taux d’immigration sont au cœur des plus grands troubles sociaux et où les taux de chômage des jeunes « non étudiants bien sûr » sont les plus élevés : Espagne et France. C’est le désordre social car les immigrés sont incapables de payer leurs loyers exorbitants. On constate que le taux d’immigration en Espagne atteint presque 10%, en France 22%. Le taux de chômage en Espagne atteint 46,4%, en France14,1%.
L’Europe, après avoir largement profité d’une main-d’œuvre immigrée à bon marché parce qu’elle acceptait des conditions de travail et de vie très précaires, prend conscience que cette « manne » de travailleurs venus du tiers-monde, notamment des pays de l’Afrique du Nord, lui donne aussi des responsabilités ; elle se trouve aujourd’hui confrontée à des problèmes sensibles (xénophobie, racisme, chômage, terrorisme…), dont certains sont communs à ces Etats. Elle doit coordonner ses efforts pour apporter une réponse aux flux migratoires, durable et conforme à ses valeurs. Mais l’histoire coloniale, les facteurs géographiques, économiques et démographiques sont des contextes bien différents d’un pays à l’autre.
La France, à titre d’exemple, est devenue un pays d’immigration avec un siècle d’avance sur ses voisins. L’Europe peut développer une autre vision sur les réalités d’une immigration enrichissante et vivifiante à condition qu’elle repose sur un respect et un dialogue mieux équilibrés.
La cause invoquée le plus souvent pour expliquer les migrations, c’est la misère au sens économique du terme, c’est-à-dire l’écart des niveaux de vie entre pays nantis et pays pauvres. Or si l’on considère à part les pays dits émergents, cet écart va crescendo. Dès lors, le flot de la migration devrait, lui aussi, aller grandissant. Mais si l’on n’y prend pas garde, c’est toute la misère du monde qui finirait par déferler sur les pays européens qui ne peuvent pas recevoir tous les misérables du monde. La France ne peut supporter ce flot massif d’immigrants parfois sans identité, sans valeur culturelle. Or la pauvreté n’est pas toujours le moteur principal de la migration, elle n’est pas le seul motif de départ, le recrutement des jeunes par les groupes terroristes déjà implantés en France est aussi un motif de quitter le pays d’origine.
* Avocat au barreau d’Oujda
Repères
Le risque terroriste et l’appel à l’abolition de la peine de mort.
Parler du”droit à la vie”, c’est dire que nul n’a le droit de porter atteinte à l’existence d’une personne. Au sens le plus simple , il s’agit simplement d’une application particulière du droit à la liberté : nul n’a le droit de contraindre une personne à mourir contre sa volonté. Au sens renforcé, cela signifie que nul n’a le droit de porter atteinte à la vie d’une personne même s’il lui donne l’autorisation.
Le “droit à la vie” et l’appel à l’abolition de la peine de mort : dès que ces deux notions sont mises en corrélation, on aboutit à des problèmes éthiques et juridiques majeurs :droit à la vie, peine de mort, droit de mourir…
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