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L’occasion pour bon nombre de juristes, d’avocats et de défendeurs des droits de l’Homme de rappeler toute l’importance que revêt l’expertise médicale et psychiatrique pour aider la justice à garantir les droits des justiciables. C’est ce qu’a confirmé M. Nachnach qui a rappelé dans ce cadre les articles 119 et 120 de la nouvelle Constitution. Et de remarquer que la perpétration d'un crime est due à plusieurs facteurs (économiques, héréditaires, familiaux, prise de drogues....). C’est pourquoi", les nations développées s'intéressent au profil et à l'état psychologique des personnes qui commettent des délits qualifiés", a-t-il encore rappelé.
Quant à Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, il a indiqué dans une allocution, présentée à cette occasion, que le Conseil s'apprête à publier les résultats d'une étude sur la situation de la médecine légale et le rôle des médecins et experts de la médecine légale en matière de garantie d'un procès équitable et sur la clarification de la relation entre la médecine légale et la justice. Une étude qui s’ajoute à d’autres travaux dont les résultats ont été rendus publics récemment. Il s’agit en l’occurrence du rapport relatif aux prisons qui a levé le voile sur les conditions déplorables de promiscuité, d’insécurité et de violence qui sévissent dans nos prisons. Le rapport relatif aux malades mentaux n’est pas en reste puisqu’il condamne le sort inhumain réservé à cette frange fragilisée et stigmatisée de la société. Et M. Sabbar de rappeler que le Conseil a fait cas, dans ce même rapport, de criminels atteints de maladies psychiatriques ou mentales et qui continuent à être emprisonnés dans des établissements pénitentiaires.
Par ailleurs, le secrétaire général du CNDH a appelé à définir et à préciser le rôle du psychiatre et du psychologue en matière de personnalisation de la sanction, à travers une étude de la personnalité du criminel, son environnement et ses conditions sociales au moment où il a commis son forfait et évaluer la responsabilité pénale du criminel afin d'aider le juge à apprécier les preuves et définir les peines.