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Dans une déclaration à la MAP sur les derniers développements de la question nationale, M. El Yazghi a indiqué qu'une telle proposition va à l'encontre de la méthodologie dans laquelle l'ONU s'est engagée depuis le renoncement de l'option du référendum et l'adoption d'une recommandation insistant sur la nécessité d'aller de l'avant dans le processus de négociations afin de trouver une solution politique concertée. «Cette méthodologie est le meilleur moyen pour parvenir à cette solution», a-t-il poursuivi.
Il a ajouté que l'élargissement des compétences de cette mission est de nature à «porter atteinte à l'action diplomatique et aux efforts de l'émissaire onusien pour le Sahara visant à parvenir à une solution politique», soulignant qu'«il est inacceptable que le Conseil de sécurité exige une solution politique et, en même temps, pose des problèmes secondaires».
«Je ne suis pas étonné de voir une telle proposition mise en avant surtout après la visite de la présidente de la fondation Kennedy au Maroc et dans les camps (de Tindouf) et sa publication d'un rapport négatif et partial à l'égard du Polisario», a-t-il noté.
Après avoir relevé que les droits de l'Homme font l'objet de certaines violations dans le Nord comme dans le Sud, il a rappelé la création d'un Conseil national des droits de l'Homme qui dispose de sections à Laâyoune et à Dakhla et qui jouit de toute l'indépendance nécessaire pour l'accomplissement de ses missions.
«Si jamais il y a des violations des droits de l'Homme, le Maroc dispose des mécanismes adéquats pour assurer leur suivi et prendre les décisions disciplinaires nécessaires à l'encontre de ceux qui y en sont responsables», a-t-il insisté.
Outre ces mécanismes, il existe le Conseil des Nations unies pour les droits de l'Homme qui est habilité à contrôler la situation des droits de l'Homme n'importe où dans le monde, a-t-il ajouté, relevant que le Maroc, qui est membre de cette instance, reçoit des missions et présente un rapport annuel sur les droits de l'Homme qui fait l'objet de débats au sein du Conseil en présence des organisations internationales des droits humains.
Il a qualifié de «légitime» la position du Maroc de rejeter la proposition élargissant les compétences de la MINURSO et qui «fait l'unanimité de tous les Marocains, soulignant le droit du Royaume de rejeter une telle proposition, qui va à l'encontre de l'esprit de consensus tel que stipulé dans l'article 6 de la Charte des Nations unies.
A cet égard, il a rappelé la proposition marocaine d'accorder une large autonomie aux provinces du Sud du Royaume, et qualifiée de «sérieuse et de crédible» par les Nations unies.
Dans le même ordre d'idées, M. El Yazghi s'est interrogé sur les raisons qui sont derrière cette proposition visant à punir le Maroc, alors qu'il a présenté une alternative pour résoudre ce dossier, qui a été saluée par la communauté internationale.
«Le Maroc, qui est chez-lui et les populations du Sahara vivent dans leur patrie, ne renoncera jamais à une parcelle de ses provinces récupérées», a-t-il dit, soulignant la nécessité d'une mobilisation nationale et davantage de dialogue pour contrer tout projet attentatoire à l'intégrité territoriale du Royaume.
Il a, en outre, mis en exergue les efforts déployés par le Conseil économique, social et environnemental pour le développement de ces provinces, relevant que le rapport final qui sera publié en octobre par cette instance est de nature à ouvrir de nouveaux horizons devant le chantier de régionalisation avancée. «Nous espérons que la régionalisation avancée ouvrira la porte à un développement global auquel contribue la population de la région, en tenant compte des spécificités locales», a-t-il dit.