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Pour ce faire, un programme haut en couleur a été concocté par les organisateurs. Juste après la séance d’ouverture, rien de tel que d’introduire les débats en abordant la question des femmes et la politique. Certes, le rôle de celles-ci a été déterminant et l’est toujours dans la mobilisation de la société qui a eu lieu dans tous les pays du Printemps arabe. Elles ont été très actives dans l’organisation des mouvements pacifiques, des manifestations, de toutes les stratégies non violentes de défi au régime. Elles sont descendues nombreuses dans la rue.
Mais le désenchantement dans les pays arabes, deux ans après l’effondrement des régimes dictatoriaux, n’a pas tardé à prendre le dessus. Les femmes sont les premières menacées dans leurs droits par les régimes islamistes. Un goût amer qui ne saurait durer. Impossible d’inverser la tendance sans l’instauration d’une égalité. L’exercice de la politique par la femme n’est-il pas tributaire de la libération culturelle et idéologique? Cette aliénation ne l’a-t-elle pas soumise au joug de l’idéologie obscurantiste et conservatrice ? Comment les femmes pourront-elles tracer leur chemin vers la démocratie ? Les réponses découleront certainement des témoignages et expériences des intervenantes.
Il va sans dire qu’on ne peut parler de révolution et de Printemps arabe sans parler des jeunes. Cette frange de la société intimement liée à tous ces mouvements fait l’objet de toute une session lors de ce colloque. L’occasion de se pencher sur leurs motivations, leurs attentes par rapport à la société. Quelle idée se font-ils des droits politiques de la femme, de la démocratie? A un autre niveau, quel est le rôle des jeunes dans les luttes déclenchées aussi bien en Egypte, en Tunisie qu’au Maroc?
Le quatrième pouvoir, autrement dit la presse et les médias, s’invite également à ce colloque. Que ce soit les chaînes satellitaires proches des mouvements extrémistes religieux, la presse officielle écrite ou audiovisuelle voire les nouvelles technologies de l’information, quel genre de discours politique véhiculent-ils ? Et quelle image de la femme transmettent-ils dans une société en crise?
Par ailleurs, qu’en est-il du discours en vigueur après la révolution ? Il s’agira pour les intervenants d’analyser le discours officiel, celui des mosquées, des jihadistes ou encore des mouvements de 2011. Peut-être y a-t-il un consensus entre le discours religieux et le discours politique. Pourquoi faut-il insister sur les droits des femmes, sur l’égalité et le rôle politique de la femme dans le processus démocratique?
Des questions et des réponses qui ne manqueront pas d’enrichir les débats.