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"Nous espérons inciter les Libanais à se tourner vers de petites voitures hybrides de quatre cylindres respectueuses de l'environnement, avec lesquelles ils rouleront d'ailleurs plus longtemps", a déclaré à l'AFP le ministre de l'Environnement, Mohammad Rahal.
Son ministère a récemment décidé, de concert avec les Finances, de supprimer les droits de douane et les taxes sur les voitures hybrides, une mesure qui ne sera effective que lorsque le gouvernement aura adopté le budget.
Les droits de douane sur les voitures importées peuvent atteindre 50% de leur prix d'arrivée, auquel il faut ajouter 10% de TVA et les frais d'immatriculation.
"Si nous parvenons à supprimer les droits de douane, au moins la moitié du prochain salon sera consacré aux voitures hybrides", a indiqué à l'AFP le ministre du Tourisme, Fadi Abboud, lors d'une visite de la biennale.
Un optimisme difficile à partager pour certains spécialistes du marché libanais.
"Ce que le client recherche généralement ici, c'est une voiture où être vu", explique Ryad Abi Habib, un cadre de Toyota et Lexus au Liban. Sur les marchés occidentaux, les constructeurs de voitures hybrides ne visent pas la clientèle riche. Mais au Liban, les professionnels cherchent à créer une nouvelle tendance et vendre cette automobile "propre" comme le symbole des jeunes cadres dynamiques. "Des hybrides comme la Prius ne se vendent actuellement pas très bien parce qu'elles sont plus chères que les petites voitures", explique M. Abi Habib, qui note que l'argument écologique n'est pas encore à la mode. "Ce que nous souhaitons faire, c'est présenter l'hybride comme la voiture des jeunes Libanais qui ont fait des études et sont investis dans leur travail." Force est de constater que dans les allées du salon, les vedettes demeurent toutefois les voitures de luxe. Star de l'exposition, une Maserati édition limitée (une dizaine d'exemplaires au monde), la MC Sport Line, qui arbore fièrement un petit drapeau libanais sur une plaque d'argent. Son prix: environ 300.000 dollars.
"Dans cette région, les clients sont fous des éditions limitées", explique Umberto Maria Cini, directeur général de Maserati au Proche-Orient et en Afrique.
"Le Liban est un de nos plus anciens partenaires. Alors cette voiture est comme une récompense, une façon de lui dire merci", ajoute-t-il. Pour rien au monde, Tarek Saadeh, un ingénieur de 25 ans, ne ferait une infidélité à sa marque préférée, BMW, bien qu'il se dise conscient des avantages de la technologie hybride.
"Une Prius? Certainement pas", grimace-t-il. "Je préfère une BMW, un nouveau coupé, une voiture de sport rapide pour mon âge".
"Je penserai à sauver la planète quand BMW ou Mercedes-Benz le feront avec moi."