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C'est, déjà, un match au sommet: Leverkusen (en tête à la différence de buts) et Munich étant les deux seules équipes du championnat d'Allemagne à avoir remporté leurs trois premières rencontres.
Au moment de s'installer sur son banc vendredi sur les coups de 19h25, Xabi Alonso reconnaîtra forcément les lieux, dans un stade qui a accompagné les trois dernières saisons de son immense carrière (une Coupe du monde en 2010, deux Championnats d'Europe en 2008 et 2012, deux Ligues des champions 2005 et 2014).
A 41 ans, le natif de Tolosa dans le Pays Basque espagnol revient pour la première fois sur la pelouse de l'Allianz Arena, où il a disputé son dernier match le 20 mai 2017, le même jour que Philipp Lahm, pour une dernière victoire avec le Bayern Munich contre Fribourg sous les ordres à l'époque de Carlo Ancelotti.
Six ans et demi plus tard, le voilà de retour dans le costume d'entraîneur qu'il a enfilé avec brio depuis près de douze mois à Leverkusen.
Avant-dernier de Bundesliga après huit journées la saison passée et condamné à lutter pour le maintien, Leverkusen avait fait appel à lui début octobre pour redresser l'équipe. En l'espace de huit mois, il a porté ses joueurs en demi-finale de Ligue Europa (défaite contre l'AS Rome) et à la sixième place du championnat en fin de saison.
Quand il débarque à la tête du "Werkself", le onze de l'usine (surnom de l'équipe du club fondé en 1904 par le chimiste Bayer), Xabi Alonso n'a qu'une expérience très limitée sur un banc, avec les équipes jeunes du Real Madrid ou la réserve de la Real Sociedad.
Mais sa première saison au haut niveau est un succès, et le Bayer Leverkusen parvient à le prolonger jusqu'à l'été 2026, malgré l'intérêt de certains des plus grands clubs européens.
"En tant que joueur, il a tout gagné, tous les joueurs le savent, ils l'écoutent. Il sait ce dont son vestiaire a besoin: professionnalisme et discipline", a loué le patron du club Fernando Carro dans l'hebdomadaire Sport-Bild.
"J'avais toujours espéré qu'il devienne un jour entraîneur", a expliqué en mars l'ancien dirigeant du Bayern, Karl-Heinz Rummenigge, désormais de retour à la direction bavaroise, au quotidien tz, louant "un être humain extrêmement intelligent".
Surnommé en Allemagne "Vizekusen" ou "Neverkusen" à cause de son incapacité à remporter des titres, Leverkusen fait figure cette saison de très sérieux prétendant pour faire tomber le Bayern et ses onze titres consécutifs de champion.
Le club a réussi son marché des transferts, avec notamment l'arrivée du Nigérian Victor Boniface, meilleur buteur de la Ligue Europa la saison passée avec le club belge de l'Union Saint-Gilloise, ou encore des milieux de terrain Granit Xhaka et Jonas Hofmann.
Trois succès plus tard contre Leipzig (3-2), Mönchengladbach (3-0) et Darmstadt (5-1), et voilà Leverkusen en tête de la Bundesliga juste devant le Bayern.
Le match à l'Allianz Arena sera "un vrai défi" pour Leverkusen, qui arrive en Bavière avec "beaucoup de confiance", comme l'a souligné Xabi Alonso après la démonstration contre le promu Darmstadt.
Pour le Bayern aussi, renforcé cet été par l'arrivée du meilleur buteur de la sélection anglaise Harry Kane (59 buts), il s'agira d'un test, après une fin de mercato agitée et compliquée. Thomas Tuchel devra faire avec un groupe "plus mince", notamment en défense, et devra se montrer "inventif".