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D’après un journaliste de l’AFP présent sur place, la secousse a duré plus d’une minute, allant jusqu’à faire sauter les véhicules en pleine rue. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues après le tremblement de terre. “Le centre de Port-au-Prince est détruit, c’est une véritable catastrophe”, a déclaré un habitant, qui a marché plusieurs kilomètres afin de regagner son domicile au milieu de scènes de chaos et de pillage.
Un journaliste de la télévision haïtienne Haitipal a rapporté que de nombreux bâtiments publics de la capitale, y compris la présidence, s’étaient écroulés. L’ambassadeur d’Haïti au Mexique a toutefois assuré mercredi que le président d’Haïti René Preval “est vivant”. Plusieurs établissements universitaires ont été endommagés par le choc et des étudiants sont bloqués sous les débris. Au lycée français d’Haïti, de nombreux élèves sont bloqués à l’intérieur, souvent sans nouvelles de leurs parents. À Pétion-Ville, banlieue proche de la capitale, un bâtiment d’au moins trois étages s’est également effondré, a constaté l’AFP. Ce bâtiment abritait au moins deux bureaux privés et un tracteur tentait de dégager les débris et de retrouver d’éventuels survivants.
Le quartier général de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti s’est effondré en grande partie, selon un de ses employés. “Il y a de nombreuses personnes sous les décombres, des morts et des blessés”, a-t-il déclaré, alors que de nombreux employés de l’Organisation internationale sont portés disparus. Les équipes de Médecins sans frontières (MSF) à Port-au-Prince ont constaté un afflux de blessés dans les structures médicales où elles opèrent dans la capitale du pays.
Quelques heures après le tremblement de terre, de l’aide et des secours ont été annoncés de toutes parts.
Côté ONU, la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), Stephanie Bunker, a annoncé que son organisation avait adressé des messages d’alerte à ses différents bureaux dans le monde afin de préparer une mobilisation majeure des secours à destination d’Haïti.
La Fédération de la Croix-Rouge (FICR), qui prépare son intervention en concertation avec le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) a souligné la nécessité d’une «opération d’aide internationale massive».
Le Programme alimentaire mondial (PAM) va envoyer deux avions d’aide alimentaire d’urgence, «un depuis El Salvador et également depuis le Panama». La Banque Mondiale s’est dite prête à verser une aide financière et à «mobiliser une équipe pour évaluer les dégâts et les pertes et planifier la reconstruction».
La France va, pour sa part, acheminer, «sans délais», une aide d’urgence dans la capitale haïtienne, en liaison avec la Sécurité civile.
Aux Etats-Unis, le président, Barack Obama, a assuré que le pays se tenait «prêt à venir à l’aide du peuple d’Haïti», tandis que sa secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, a offert au pays le plus pauvre des Amériques «une aide à la fois civile et militaire». Washington a rapidement annoncé le déploiement d’une équipe de l’agence d’aide au développement USAID de 72 sauveteurs et de 6 chiens spécialement formés à rechercher les personnes prisonnières des décombres. Ils seront accompagnés par 48 tonnes d’équipement de sauvetage et des experts en catastrophes naturelles.
Le Venezuela a aussi annoncé l’envoi d’une «équipe d’aide humanitaire» de cinquante sauveteurs, qui transporteront des aliments et des médicaments.
Les autres pays d’Amérique latine et des îles voisines ont rapidement proposé leur aide.
Le Canada s’est, à son tour, dit «disposé à agir», indiquant être en contact avec les organisations humanitaires sur place pour «identifier les besoins» alors que l’Allemagne va débloquer une aide humanitaire d’urgence d’un million d’euros pour les victimes et mettre en place une cellule de crise pour évaluer les besoins sur place.